La liste des produits subventionnés par l’Etat élargie

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Les prix actuels du sucre et de l’huile ne bougeront pas. Ces produits alimentaires seront soutenus par l’Etat sur le long terme au même titre que la semoule et le lait.

A l’instar de ces produits alimentaires, les légumes secs et les pâtes alimentaires seront également subventionnés par l’Etat. Cette annonce a été faite hier- matin, par le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada.

Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le premier responsable du Commerce fera savoir que « nous avons promulgué un décret pour institutionnaliser cette mesure. Les prix du sucre et de l’huile seront fixés. Nous n’allons pas attendre l’échéance du 31 août 2011, pour revoir les mesures déjà prises. La décision est donc définitive ».

Selon le ministre, des réunions avec les importateurs de ces produits ont été tenues dans le cadre de l’élargissement de la liste des produits subventionnés.

S’agissant des légumes secs, le ministre du Commerce a dit avoir convenu à ce que « les prix de ces produits ne bougent pas». «Le plus important dans tout cela est que nous ayons demandé à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) qui continue d’importer les légumes secs, de revenir sur le marché en tant qu’acteur principal», a expliqué le ministre.

En ce qui concerne les pâtes alimentaires, qui seront également subventionnées, le ministre a souligné avoir demandé aux producteurs «de ne pas opérer une quelconque augmentation de prix sans revenir aux pouvoirs publics. Et nous allons introduire cette mesure au niveau des cahiers des charges qui les lient à l’Oaic.»

Néanmoins, M Benbada estime que « les subventions de l’Etat de tous ces produits de première nécessité coûtent énormément au Trésor public ». «Pour l’huile, la défiscalisation de l’importation des matières premières va nous coûter 27 milliards de dinars. Nous allons débourser 30 milliards de dinars pour stabiliser les prix du sucre et de l’huile», affirmant que « les subventions de ces produits coûtent presque 300 milliards de dinars à l’Etat ».

«C’est une facture très importante», a-t-il dit. C’est pourquoi, il estime qu’il faut revoir le mode de subvention qui est, selon lui, «trop généreux» dans la mesure où il profite à tout le monde.

Devant cet état de fait, M. Benbada a estimé nécessaire l’ouverture d’un débat national sur la politique de subvention des prix des produits alimentaires.

« Il faut lancer un débat national par l’UGCAA et les associations de protection des consommateurs pour voir s’il est normal que l’Etat subventionne les produits de première nécessité d’une manière horizontale », a suggéré le ministre, avant d’ajouter qu’ « il faut réfléchir à une subvention ciblée qui profite aux petites bourses car il est possible que l’Etat algérien n’aura pas, à l’avenir, les moyens de subventionner les produits de première nécessité de cette manière-là».

Sur un autre registre, et s’agissant de la prolifération du marché informel, le ministre dira que « ce dossier est très épineux, très complexe et très compliqué».

L’invité de la Radio nationale a précisé dans ce sens, qu’une instruction interministérielle a été signée, après un travail en son département et celui de l’Intérieur.Il a noté que cette instruction demande à tous les acteurs notamment les collectivités locales, d’engager des mesures concrètes, en commençant par un état des lieux précis, c’est-à-dire, avoir toutes les statistiques sur ce phénomène (la nature de l’activité le nombre de ceux qui activent dans ce domaine, mais aussi les lieux d’exercice…). « Par la suite, il sera question de la mise en place d’un programme et d’un calendrier d’insertion dans le circuit formel », a-t-il renchérit.

L. O.

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