L’ouverture de la maison de jeunes de Takriet retardée

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Construite au abords de la RN 26, avec sa majestueuse architecture qui attire le regard des milliers de voyagistes empruntant cette route, la maison de jeunes de Takriets relevant de la commune de Souk Oufella, siffle le vent à l’intérieur. Lounas Abdelkader, vice-président de l’APC et président du comité du village Takriets ne mâche pas ses mots en exprimant sa déception sur le retard mis par la DJS pour lancer les activités. «Ce joyeux édifice nous l’avons arraché en 2007 au wali de Béjaïa lors d’une halte à Takriets. Nous lui avons montré la voûte communale qui servait pour les activités des jeunes dans des conditions lamentables. Il n’était pas resté insensible à notre doléance en nous accordant un projet de 24 millions de dinars pour la construction d’une maison de jeunes que nous avons financé dans le cadre des PCD. Le projet a été réalisé en 2010», a-t-il dit. Et il ajoute : «La même année, la DJS de Béjaïa s’était rapprochée de l’APC pour demander une concession d’exploitation. Nous avons accepté à condition que la maison de jeunes s’ouvre à toutes les activités (sportives, culturelles et les loisirs) et dans les meilleurs délais. Malheureusement, on est en 2011 et aucune activité ne se pratique même si la DJS a recruté un directeur, une secrétaire et une femme de ménage. Mais le recrutement des animateurs tarde à se faire. Concernant les équipements, la DJS parle d’une dotation en matériel évaluée à 2,4 millions de dinars mais en réalité il n’y a pas plus de 10 ordinateurs, un matériel de musique, un Data show et un équipement de bureau». Il ajoute par ailleurs qu’une formatrice en couture a été recrutée dans le cadre du pré emploi et une autre en coiffure a été détachée de la mairie, mais comme les équipements appropriés font défaut, elles ne font absolument rien même si les stagiaires féminines ne cessent de manifester leur impatience quant au démarrage de la formation. «Aussi, 10 micros ordinateurs moisissent pendant que les jeunes de la localité attendent l’ouverture d’un cybercafé. Nous avons pour cela fait une demande pour le branchement d’une ligne téléphonique. L’Actel a accepté la demande et attend pour le branchement, le payement qui tarde à se faire par l’ODEJ», ajoute-t-il. Il explique qu’officiellement, la maison de jeunes est ouverte suivant un arrêté établi par le wali de Béjaïa, mais que l’office des établissements de jeunes, organisme relevant de la DJS, retarde sa mise en activité. «Pour ma part, j’interpelle le wali de Béjaïa et les responsables de la DJS pour sa mise en exploitation dans les plus brefs délais faute de quoi, l’APC reprendra son bien. Si nous avons sacrifié une portion des PCD pour la construction d’une maison de jeunes à Takriets, c’est pour que les jeunes de la commune en bénéficie», renchérit-il.

L. Beddar

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