Relevant de la daïra de Ouadhias, la commune d’Agouni Gueghrane, située au versant nord de la montagne du Djurdjura et réunissant sept grands villages avec un peu plus de mille habitants, accuse un manque criant en commodités et infrastructures de base, accentuant davantage son sous-développement.
Les ressources dont elle dispose n lui permettent à peine de couvrir les dépenses obligatoires courantes de gestion. Plusieurs projets planifiés ne sont, à ce jour, pas encore réalisés dans les divers secteurs. En Effet, mis à part l’aménagement et le revêtement du chemin d’Elka Ouguemoun vers Abadache et le pont Ivoulillen, d’une longueur de plus de cinq kilomètres, aucun autre projet n’a encore vu le jour. L’ouverture et l’aménagement ainsi que le bitumage de l’axe reliant le village n’Ath Argane à Tikdjda, dans l’otique d’en faire une destination touristique et surtout de le sortir de son isolement, la réfection du chemin de wilaya n°11, le revêtement de la route intercommunale vers Aït Bouaddou, la réalisation d’un ouvrage d’art pour l’axe Laansar Tafthis et Tamda N’Sad, dont les études sont achevés, sont des projets auxquels les autorités localités tiennent et sollicitent les pouvoirs publics pour leurs concrétisations. Pour le secteur de la jeunesse, considéré comme le parent pauvre dans cette localité il n’y a ni stade ni autre espace de loisirs pour la masse juvénile. Aucune étude et réalisation d’un complexe sportif n’ont eu lieu. Le premier magistrat de la municipalité nous a fait savoir que «Le choix du terrain a été établi pour la réalisation d’une auberge de jeunes à Aït Argane, en espérant que cela ne va pas prendre du temps, il faut dire que notre localité est l’une des communes les plus pauvres de la wilaya et qui a besoin de projets de grands envergure qui lui permettra de sortir la tête de l’eau, surtout qu’elle possède des potentialités exceptionnelles et impressionnantes, comme le parc national du Djurdjura ». Pour l’assainissement et l’AEP, hormis les petites opérations retenues dans le cadre des PCD, rien n’a été fait. Plusieurs villages, Aït Slimane, Aït El Kaïd et Azouzène, entre autres, attendent d’être raccordés au réseau AEP à partir de la station Tizi T’Serdhount. Il y a aussi l’assainissement de la zone Azeghar, Ifri, Aït Ighil dont l’étude est achevée.
Plusieurs projets en souffrance
Notre interlocuteur nous fait savoir que sa commune a besoin d’une cagnotte colossale pour combler le déficit en développement qu’elle accuse, depuis des années, dans le domaine du gaz de ville, surtout pour les villages les plus éloignés de la municipalité. Le projet de la fibre optique, sur un rayon de 6,5km, la prise en charge du programme inscrit au profit du village d’Aït El Kaïd, classé patrimoine national, le siège de l’APC, la décharge publique dont le dossier d’acquisition a été finalisé et transmis au wali ainsi que les travaux d’amélioration urbaine, sont autant de projets qui traînent depuis des années «Ce sont des projets importants en vue de sortir la localité de son sous-développement. La localité est connue par sa situation géographique difficile et notre population commence à la déserter à cause de l’absence des commodités et d’infrastructures de bases ».
M. Zerbout