La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a plaidé dans un meeting animé jeudi ,à la Maison de la culture de Tizi Ouzou, pour la mise en place d’un secrétariat d’état à l’amazighité
Elle réitérera à l’occasion, son appel pour la tenue d’élections législatives anticipées précédées d’une révision de la loi électorale.
La chef de file des trotskistes en Algérie, réitérera sa revendication pour l’élection d’une Assemblée constituante « l’Algérie de 1963 et celle de 2011 n’est pas la même » tonnera- t-elle devant une assistance nombreuse .Louisa Hanoune fera savoir qu’il est plus que nécessaire d’initier des réformes politiques “urgentes et profondes, à même d’immuniser le pays contre des dangers extérieurs » par l’élection d’une Assemblée constituante.
Elle estimera, à ce propos que le « moment est propice » pour entamer une refonte du système politique à travers une constituante qui viendra du peuple. La secrétaire générale du parti des travailleurs, évoquera lors de sa longue intervention, la question identitaire et les sacrifices des militants du Printemps berbère et du Printemps noir. elle dira, à ce propos , que l’officialisation de la langue Amazighe parachèvera le processus de réparation d’un deni de droit , dénonçant , au passage , ceux qui « tentent de dévoyer » le combat et les aspirations des militants « Notre parti lutte pour rendre l’enseignement de Tamazight obligatoire dans les 48 wilaya du pays. » , elle dira que l’officialisation de Tamazight comme une « langue » et non pas un dialecte local permettra de « réparer » justement ce processus . Abordant la question des reformes qui seront engagées par le président Bouteflika , Louiza Hanoune a tiré à boulet rouge sur les partis de l’ alliance présidentielle qui ont démenti l’existence d’une crise politique dans le pays . La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), affirmera que les déclarations du SG du FLN sont des « absurdité politiques » avant de s’interroger « « Comment Belkhadem dit qu’il n’ y a pas de crise politique alors que le président de la République qu’il soutient évoque une reforme politique globale ? ». Elle affichera, à l’occasion, sa différence de vision avec les partis de l’alliance qui pensent que le pays ne traverse pas une crise politique « C’est vrai que les revendications posées sont en majorité d’ordre social, mais le mouvement a un fond politique et révolutionnaire » déclarera- t-elle ajoutant que « le front social est plus que jamais dans l’offensive ». Louiza Hanoune, proposera, pour débloquer la situation, des élections législatives anticipées précédées d’une révision de la Loi électorale pour libérer les initiatives politiques. A propos de l’Assemblée constituante, Louiza Hanoune affirmera qu’ « elle est plus que jamais d’actualité » et de préciser que « le changement de la constitution doit émaner du peuple. Soutenir le contraire reviendrait à s’inscrire dans une démarche antidémocratique, une négation de la souveraineté populaire » indiquera t-elle avant de déclarer, l’air menaçant, « qu’ils n’essayent surtout pas de rééditer le coup de 1963, où la constitution a été élaborée dans une salle de cinéma. L’Algérie de 1963 n’est pas celle d’aujourd’hui ». Louiza Hanoune dénoncera les nouvelles mesures contenues dans la nouvelle loi de finances qui accorde aux « barons de l’import- export » ce qu’elle qualifie de « cadeau fiscal » avec la suppression de l’impôt sur le revenu globale (IBS) , déplorant au passage, le fait que l’Etat « se plie » au « diktat » des barons de l’informel. Elle dira, dans ce sens, que l’Etat doit récupérer le monopole sur le marché de certains produits tels que le sucre et l’huile. Concernant la crise qui perdure à l’université elle invitera le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Rechercher scientifique à « répondre » aux revendications des étudiants et à cesser « la politique de l’autruche ». Sur le plan de la conjoncture internationale, Louiza Hanoune pense que l’Algérie ne peut vivre en autarcie même si le contexte national n’est pas le même avec ce qui se passe au niveau du Monde arabe. Louiza Hanoune se refusera de parler de « Nation arabe » qui n’existe pas selon elle « l’Algérie ne partage rien avec le Machreq (Moyen orient), ni en terme d’identité ni d’histoire commune ». A-t-elle soutenu. Au sujet des mouvements qui secouent le Monde arabe, Louiza Hanoune refusera de parler d’un « printemps arabe » estimant que la vrai révolution est celle du peuple tunisien . Elle estimera que l’intervention militaire que mènent les forces de l’OTAN en Libye est « un danger pour toute la région du Maghreb » .
Omar Zeghni