La contre-offensive des commerçants

Partager

Des commerçants et des opérateurs hôteliers de la ville côtière de Tichy s’apprêtent à se mettre en ordre de bataille pour défendre leurs intérêts matériels suite aux démonstrations de rue de quelques citoyens de la région revendiquant le départ de toutes les prostituées.

Ces commerçants projettent d’organiser aujourd’hui,un rassemblement de protestation devant les sièges de daïra et APC pour  » mettre fin à ces procédures pénalisantes « .

Pour ces commerçants, le départ des vendeuses de charme aurait à coup sûr des retombées néfastes sur l’économie locale. Cela dans la mesure où la ville de Tichy, insiste-t-on, ne vit que de l’hôtellerie et autres prestations de services. La revendication des citoyens de Tichy, de surcroît  » minoritaires « , fait-on remarquer, pourrait également compromettre la saison estivale, car intervenant à quelques semaines seulement de son ouverture officielle.

Dans une déclaration transmise à notre journal hier, il est souligné que  » les problèmes soulevés (…) sont loin d’être alarmants  » comme le prétendent ces citoyens. Des événements pouvant, estime-t-on, prendre des tournures dramatiques dans les prochains jours, met-on en garde. Il importe de rappeler que des dizaines de citoyens de Tichy avaient organisé ces derniers jours, deux marches dans les rues de leur ville pour demander le  » départ de toutes les prostituées « . Quelque jours seulement après ces deux manifestations de rue, deux cadavres de jeunes femmes ont été découverts sur les rivages des plages de Tichy et Souk El-Tenine. Tôt avant-hier, vendredi, un corps sans vie d’une jeune femme de 20 ans originaire de Chlef à été trouvé par des citoyens sur la plage de Lota dans la commune de Souk El-Tenine, avant d’alerter les gendarmes qui ont procédé à son transfert vers la morgue de l’hôpital de Bejaia.

La semaine dernière, c’est un autre corps d’une jeune femme originaire de Sétif qui avait été découvert sur les rivages de Tichy. L’auteur ou les auteurs de ces deux crimes seraient-ils en train de  » purifier  » leurs villes de femmes aux mœurs légères en recourant à des liquidations physiques ? Ou est-ce l’œuvre d’un tueur en série ?

Dalil S.

Partager