Issue du découpage administratif de 1985, la commune de M’Kira à l’extrême sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, ne réussit pas à sortir de son sous-développement. A l’exception du secteur de l’éducation qui a tout de même fait un très grand saut quand on sait qu’au niveau primaire, tous les villages et même les hameaux sont dotés d’écoles, au niveau moyen, trois collèges réalisés et un quatrième va ouvrir en septembre, et le projet de construction du lycée relancé les autres secteurs sont en souffrance notamment celui propre au bâtiment. Ce dernier accuse un retard énorme en raison du manque d’assiettes foncières. Et lorsqu’un terrain est repéré il n’y a pas d’acte. Le programme de 26 logements sociaux accordé en 1999, commence à voir le jour car, selon une source locale, le taux d’avancement a atteint presque les 100%. Certes, il comblerait en partie un petit manque, mais il faut dire que le nombre de demandes est beaucoup plus grand parce que dans cette commune existent de nombreuses familles démunies. L’autre programme qui soulagerait un tant soit peu les habitants des cités de recasement telle Tamdikt, est accordé à la municipalité. Il s’agit de 140 unités dans le cadre de la résorption de l’habitat rural. Même celui-ci tarde à être lancé pour diverses raisons dont celui du manque d’entreprises. Les responsables de M’Kira concentrent leurs efforts sur les aides dans le cadre de l’habitat rural, mais ils trouvent que les aides qui leur sont octroyées restent très insuffisantes par rapport au nombre de demandeurs. «Nous avons enregistré plus de sept cents demandes dont 80% avaient déjà lancé la première étape, mais la wilaya continue toujours à nous accorder des quotas de 10,20 ou 30 aides. C’est insignifiant», nous a confié une source locale. Sachant que toute la population est concentrée dans les quinze villages et les trente-six hameaux de la commune, seule la formule d’aide à l’habitat rurale pourrait venir à bout du logement dans cette municipalité.
Amar Ouramdane
