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Une association au chevet des jeunes à travers la wilaya

Présente pratiquement sur l’ensemble du territoire de la wilaya de Béjaïa, à travers ses délégués et militants activant dans les 19 daïras et 52 communes que compte la wilaya, l’association Jeunesse Algérienne d’Avant-garde de lutte contre les Fléaux Sociaux, qui a réuni son bureau exécutif, le 28 mars dernier, a fixé comme objectif principal à son plan d’action, «de lutter contre les fléaux sociaux qui entachent notre wilaya». Interrogé sur la raison d’être de cette association, le président de JAAGLFS, en l’occurrence M. Wahab Mohamed, un retraité de l’éducation, dit «vouloir combattre les fléaux sociaux qui s’accumulent dans notre wilaya». A l’issue de cette réunion de travail, un plan d’action sur trois grands axes a été élaboré par les membres du bureau de ladite association dont la composante renferme des hommes et femmes de droit (avocats), de médecine, de l’éducation et de la culture. La première action qui sera lancée par cette association qui se dit «apolitique», consiste, selon son président, à l’organisation, aux chefs-lieux des daïras, des rencontres avec les jeunes pour débattre de plusieurs fléaux qui rongent notre société tels que la corruption, le suicide, la prostitution, la bureaucratie, l’alcool, la violence, la hogra, la drogue, la pédophilie, le crime, l’abus d’autorité et autres encore. Ces rencontres, précise notre interlocuteur, seront animés par des psychologues de cette association, en présence de la Radio Soummam et de la presse quotidienne. Afin de briser d’éventuels tabous, les jeunes seront invités à s’exprimer librement sur les thèmes à débattre. Aussi, l’association JAAGLFS projette de lancer, en collaboration avec la direction de l’éducation, des caravanes de sensibilisation à travers les CEM et lycées de la wilaya. Les organisateurs viseront en premier les établissements «chauds». Les sujets choisis concernent le tabac, la drogue et la prostitution. Des fléaux qui, malheureusement, tendent à prendre de l’ampleur dans nos établissements scolaires. En outre, cette association, créée en 2010, compte lancer des activités dans les maisons d’arrêt en faveur des prisonniers. Pour ce faire, des visites seront effectuées dans les trois prisons de la wilaya (Kherrata, Akbou et Béjaïa ville). Le but de cette action est «de préparer le terrain au détenu sortant pour un (bon) accueil auprès de sa famille». Aussi, les membres de cette association s’engagent à suivre ces personnes même en dehors de la prison, une fois la peine purgée, pour assurer leur intégration dans la vie sociale. Cela se fera, indique-t-on, en collaboration avec le juge d’application des peines. La finalité est aussi d’aider ces personnes à ne pas rechuter. «Une fois sortis, nous souhaitons qu’ils ne retourneront jamais en prison», dira le président de l’association qui mobilisera pour concrétiser ce projet, en tout, neuf psychologues (7 femmes et 2 hommes). Il est à signaler qu’une visite, dans ce sens, a été déjà effectuée par ces psychologues, à la maison d’arrêt de Béjaïa, lors de la dernière fête du Mouloud, et cela afin de prendre contact avec les prisonniers. Conscient de la difficulté de ces tâches qu’ils se sont assignées, le président de JAAGLFS nous dira que son association «ne veut pas doubler le wali, mais, travailler avec les autorités pour régler les problèmes des jeunes». D’ailleurs, des comptes-rendus, sur toutes les activités lancées, seront transmis au premier responsable de la wilaya.

Boualem Slimani

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