Les résidents en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie médecins, en grève illimitée depuis le 28 mars dernier, prévoient une série de mouvements de protestation, pour exiger l’abrogation de l’obligation du service civil.
Les médecins résidents comptent observer demain, un sit-in national, devant le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière pour soutenir les nouveaux assistants. « Ces derniers refusent le nouveau système de fiche de vœux, dont les postes ne figurent pas, alors qu’auparavant on choisissait les postes en séance plénière », a indiqué le Dr Merouane Sid Ali, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA). « Il n’y a pas de transparence dans ce nouveau système », a déploré notre interlocuteur. Selon la même source « une délégation de représentants des nouveaux assistants devra se rendre demain, au ministère de tutelle à l’issue de ce sit-in de protestation afin demander le changement de ce nouveau système ».
A noter que les médecins résidents sont plus que jamais résolus à poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à satisfaction totale de leurs doléances. Pour ce faire, ces protestataires se donnent rendez-vous la semaine prochaine, pour l’organisation d’un second sit-in, devant la présidence de la République, à El Mouradia, à Alger. Des marches régionales au niveau de l’est, et du l’ouest du pays sont également au menu des médecins résidents. Aussi, ces manifestants comptent radicaliser leur mouvement de protestation en menaçant de déposer une démission collective comme ultime alternative. « Si notre plate-forme de revendication ne sera pas satisfaite, nous seront contraints de déposer une démission collective », a-t-il mis en garde, précisant que « nous préférons mettre notre avenir professionnel en péril, et non pas de pénaliser le malade algérien en paralysant le service minimum ». Les délégués qui représentent les médecins résidents de toutes les wilayas du pays prendront part à la conférence nationale des doyens qui aura lieu aujourd’hui et demain, à Alger. Les médecins résidents, faut-il le souligner, exigent la revalorisation de la prime de garde, la révision de leur statut, étant donné que l’actuelle mouture est opaque et ne répond pas à leurs attentes.
Les médecins résidents réclament la mise en place d’un plan de carrière, un salaire digne et l’ouverture de postes budgétaires. A rappeler que les médecins résidents revendiquent également « l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de un à quatre ans, ainsi que la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus ».
Lemya Ouchenir