Intervenant au cours d’une conférence organisée hier à Tizi Ouzou, M.Ould Ali, directeur de la culture, a estimé qu’il est temps que la langue berbère soit hissée au statut de deuxième langue officielle
Il indiquera, à la même occasion, que le 31 eme anniversaire du Printemps berbère doit être un moment d’ « hommage, de bilan et de perspectives ».
Il fera savoir, en outre, que le combat identitaire a été couronné par plusieurs acquis dont » l’institutionnalisation de la ligue Amazigh et « création de deux département d’enseignement tamazight », « Union, solidarité et développement » c’est sous ce triptyque que la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou place la célébration du 31eme anniversaire du Pintemps berbère. C’est du moins ce qu’a indiqué le directeur de la culture à Tizi Ouzou, M.Ould Ali, dans une conférence de presse animée hier, à l’hôtel Lalla Khadîdja. Le conférencier a insisté pour que cette célébration se déroule dans la « sérénité » loin de toute » pression » ni « surenchère » indiquant dans ce sens que la » sérénité qui a caractérisé le militantisme identitaire doit présider aux autres luttes. La langue du dialogue et de la compréhension mutuelle doivent être les vertus de notre destin commun » . Au cours de la rencontre avec les media, le directeur de la culture à Tizi Ouzou a déclaré que l’enseignement de la langue Amazigh doit » être généralisé et rendu “obligatoire » au niveau de tout le territoire national.
Il dira, en substance, que le long cheminement du combat identitaire a permis aujourd’hui, la réalisation des acquis » des manifestations culturelles amazighes dans le domaine cinématographique et artistiques sont institutionnalisés, une chaîne télé d’expression Amazigh, des radios locales et départements universitaires vulgarisent et consolident les assises de la culture Amazighe. » a-t-il déclaré .M.Ould Ali fera savoir , dans ce sillage , que le programme de célébration du 31eme anniversaire du printemps berbère concernera , cette année, les 21 dairates de la wilaya à travers un programme d’animation fait de spectacles, chansons et théâtre, mais aussi une série de conférences animées par des universitaires et des personnalités qui ont été des témoins directs des événements d’Avril 80.
Concernant la langue berbère, Ould Ali El Hadi plaidera pour la mise en place d’une académie pour sa prise en charge, il préconisera, dans la foulée, l’installation d’un centre d’aménagement linguistique à fin de permettre, insistera-il, à Tamazight, d’evouler vers de nouveaux horizons loin de toutes les « arrières pensées » idéologiques ou autres pressions.
Pour lui, il est « temps » de passer à une approche « scientifique » seule à même de permettre à notre langue de progresser et de s’assurer une pérennité. Le directeur de la culture se prononcera, à la même occasion, pour la consécration de la journée du 20 avril comme fête nationale de l’Amazighité. Interrogé par la Dépêche de Kabylie quant à l’avenir du MCB dans un contexte où ses animateurs sont complètement absents du terrain, M.Ould Ali affirmera qu’il est toujours « militant du mouvement culturel berbère » et qu’il fait en sorte, en collaboration avec le tissu associatif, que la culture berbère avance dans le bon chemin » cette année, nous voulons donner à cette date historique un cachet officielle avec le concours du ministère de la culture qui ne lésine pas sur le moyens pour aider le mouvement associatif à travailler sur le terrain » précisant par ailleurs que le fait d’être directeur de la culture à Tizi Ouzou ne signifie guère » trahir le combat de plusieurs générations et de déplorer l’absence de » certains » animateurs du mouvement sur le terrain » à notre niveau , nous sommes là durant toute l’année au service de notre culture , au service de la région , nous ne faisons pas dans l’activisme saisonnier ni occasionnel » .
A. Z.

