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Marché Dubaï, le paradis des ménagères

Le marché Dubaï, est l’un des bazars les plus prisés de la wilaya de Bouira, surtout par la clientèle féminine.

Situé en plein cœur de la ville de Bouira, plus exactement au quartier de la cité ouest, cet édifice fait le bonheur de toutes les ménagères.

En effet, du haut de ces quatre étages, ce marché qui, faut-il le souligner, n’a de la richissime province Emirati que le nom, connaît une affluence nombreuse de la part de la gente féminine, en quête d’articles en tous genres. A l’intérieur, c’est une véritable caverne d’Ali Baba au féminin : robes, parfums, maquillages, ustensiles de cuisines et autres produits ménagers sont exposés à des prix défiant toute concurrence. Les non-initiés peuvent aisément se perdre dans ce labyrinthe commercial, des rayons de sous-vêtements, robes d’intérieur ou de soirées en passant par les incontournables boutiques de cosmétiques, tout y est fait pour inciter à l’achat, et les marchands s’en frottent les mains. «Avoir une boutique en ce lieu, c’est une véritable bénédiction. Les affaires marchent à merveille, Dieu merci», dira l’un d’eux. Avant d’ajouter : «En plus, dans notre société c’est bien connu, c’est les femmes qui tiennent le porte-monnaie». Dans les couloirs étroits du bazar, c’est la course aux bonnes affaires, entre réductions, soldes et autres offres promotionnelles. Ces dames n’ont que l’embarras du choix. En famille, entre amies, elles scrutent, inspectent et dénichent l’occasion à ne pas rater, dotées d’un sens des affaires affûté. Elles marchandent jusqu’au dernier centime, jusqu’à ce que le pauvre marchand jette l’éponge en cédant à leurs prix. La fait marquant dans ces galeries, c’est la quasi-inexistence de la gente masculine. En effet, hormis les vendeurs, aucune trace de ces messieurs, c’est pour ainsi dire un «harem». Une cliente rencontrée au rayon des articles ménagers, déclare : «Mon mari refuse de m’accompagner, pour lui c’est l’enfer. Alors en compagnie de ma fille, on fait nos emplettes tranquillement». Puis, elle ajoute : «C’est mieux ainsi, car les hommes ont tendance à râler pour un rien. Je suis plus à l’aise sans lui et son avarice !». Un peu plus haut, à l’étage dédié aux cosmétiques et autres articles de beauté une cohue indescriptible anime les lieux. Un homme qui semble avoir été contraint de se trouver en ce lieu, dit d’un air dépité : «Souk El nssa». Ce qui veut dire littéralement, marché exclusivement dédié aux femmes. Cet homme esseulé perdu en cet univers féminin, dira avec humour : «Ce marché est une malédiction pour les finances du foyer. Ma femme me rend fou chaque week-end pour venir ici, à croire que des places pour le paradis qui y sont proposées. Je n’en peux plus, je suis au bord du suicide !». En guise de conclusion, le marché de Dubaï est un paradis pour ces dames, un jackpot pour les marchands et un purgatoire pour ces messieurs.

Ramdane B.

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