La mise en place de commissions chargées du suivi de l’opération de l’intégration des enseignants contractuels a commencé officiellement le 15 avril dernier.
A Bouira, plus de 1000 enseignants contractuels sont concernés par ladite opération. Cependant, le climat entre ces derniers et la direction de l’Education de la wilaya semble des plus tendu.Et pour cause, ces enseignants crient à « la marginalisation ». En effet, dans une lettre de plate forme de revendications adressée le 19 avril au directeur de l’Education de la wilaya, le bureau local du conseil national des enseignants contractuels fait état de «dénis de droits seulement dans la wilaya de Bouira », dira un membre du bureau local.
Outre les revendications portant sur la révision des salaires, le calcul de leur différence et leur versement à effet rétroactif à partir de 2008, ces enseignants soulignent également « les contradictions » dans le calcul de leurs paies en comparaison des autres wilayas. Preuve à l’appui, le salaire de base d’un enseignant au primaire, catégorie 11, est au mois de juin 2010, de l’ordre de 22.410 DA dans la wilaya de Bouira, alors que, par exemple, dans la wilaya de Tipaza, un enseignant du même palier a un salaire de base de 24.165 DA ! Pis encore, le salaire de cet enseignant de Bouira est revu à la baisse pour ne toucher que 20.408 DA, au moment où son collègue de Tipaza percoit presque 27.000 DA. Pourquoi cet écart de salaires pour deux enseignants de mêmes catégories et d’indices ? La réponse indiquée dans le document est qu’à Bouira la prime dite de documentation n’est y pas incluse. La prime de rendement, « n’a pas été versée aux enseignants depuis 2008 », confirme le bureau local.
Outre cette « spécificité » à Bouira, ces enseignants seraient tenus depuis une année, à signer leur PV à chaque début du mois. Ainsi, les premiers des mois coïncidant aux jours fériés comme le 1er novembre mais aussi le deuxième jour, obligent ces enseignants à attendre la reprise car le personnel administratif n’y travaille pas. Au premier avril dernier, c’était les vacances, donc on a également dû attendre la reprise pour signer le PV. Par conséquent, ces jours ne sont pas comptabilisés dans leur paie ! A cela, ces enseignants demandent le payement de ces jours avec effet rétroactif. Par ailleurs, à Bouira le contrat de ces enseignants expire automatiquement le 30 juin, par contre ,dans les autres wilayas à l’instar de Chlef, la durée de travail est comptabilisée jusqu’au 31 juillet. Un mois ! « C’est un mois de congé dont doit bénéficier chaque enseignant », dira le président du bureau local, d’autant plus que le début des vacances scolaires d’été entrent généralement en vigueur le 04 ou le 05 Juillet. Nous apprenons par ailleurs qu’une réunion de travail regroupera au cours de cette semaine, le directeur de l’Education de la wilaya et le bureau local de ces enseignants pour justement « débattre » de cette plateforme de revendications. Ces enseignants qui ont montré leur détermination à arracher leurs « droits légitimes » menacent de recourir à la protesta au cas où leurs doléances ne seraient pas prises en charge.
L.M.

