Nouvelle découverte archéologique à Thala Larbaâ

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Lors de travaux de réalisation d’une conduite d’AEP devant alimenter le nouveau château d’eau de Saharidj à partir de ce village, les engins intervenant sur les fouilles du réseau sont tombés sur un tronçon d’une conduite d’eau souterraine de l’ère romaine au lieudit Thala Larbaâ.

De nombreuses briques pleines ont été extraites, un matériau fabriqué et utilisé par les Romains dans la technique de l’acheminement de l’eau sur de longues distances. A l’endroit de la découverte, l’extrémité d’une canalisation encore intacte qui disparaît sous terre à quelque 2 mètres de profondeur est distinctement visible. Une nouvelle découverte qui vient enrichir les innombrables autres pièces archéologiques tel que les fragments de jarres et amphores, des pierres taillées, d’autres sculptées éparpillées sur une surface de plus de 3 hectares. Quelques-unes de ces pièces ont été récupérées par l’APC et déposées au niveau de la bibliothèque communale, malheureusement les plus précieuses tel que des boucliers, des poignets de sabres et même des pièces de monnaies ont été dérobées lors de la réalisation d’un réservoir d’eau en plein milieu de ce site dans les années1990, d’après le témoignage de plusieurs riverains. Avisés, les éléments de la gendarmerie de Saharidj se sont rendu sur les lieux et ont procédé à des prises de vue de cette nouvelle découverte tandis que la direction de la Culture sollicitée à plusieurs reprises, continue à ignorer ces inestimables pièces archéologiques qui renferment un important pan de l’histoire et de la mémoire collective. Rappelons qu’à quelques centaines de mètres de cet endroit, c’est une pierre plate comportant un dessin rupestre et des inscriptions en Thifinagh qui a été découverte. Cette pierre «précieuse» est exposée vulgairement dans le couloir de la bibliothèque, posée à même le sol et exposée aux courants d’air sans aucune précaution. N’étant pas entretenue ni traitée, la surface sculptée de cette inestimable pièce archéologique commence à craqueler et cela depuis sa découverte il y a plus de 6 ans. Sans un traitement urgent au vernissage, la gravure et les écritures en Thifinagh disparaîtront à jamais, un état de fait qui ne semble émouvoir plus personne. Bizarrement, même les universitaires de la région ne semblent pas accorder beaucoup d’importance à ce précieux et riche patrimoine archéologique de la région.

Oulaid Soualah

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