Les agriculteurs de la région ont très bien accueilli les pluies qui se sont abattues ces derniers jours, même si celles-ci ont causé quelques petits dégâts au niveau de certains quartiers tel le lotissement nord ou encore la nouvelle ville.
« Nous avons peur, car certains champs de céréales ont commencé à jaunir avant la saison estivale. Il faut faire un tour dans les champs pour voir ce qui se passe », nous a confié un fellah. Et d’ajouter: » depuis des années, nous n’avons jamais vécu un mois d’avril aussi stressant que celui-ci. Les températures ont atteint des pics inégalables. En fait, c’étaient des températures estivales ». Tout le monde s’accorde à dire que ces pluies sont salvatrices parce qu’elles sont tombées au bon moment. « Ces quantités d’eau serviront à beaucoup de choses. C’est maintenant que tous les arbres fleurissent, il leur faut de l’eau. Même chose pour le développement des épis et la formation des grains.
C’est à cette période précise que certaines cultures maraîchères sont lancées », a souligné notre premier interlocuteur. Les fellahs espèrent que ce temps clément va encore persister jusqu’au moins la mi-juin. « Quand l’été est précoce, ce sont des pertes sèches pour les agriculteurs. N’oubliez pas que nombreux sont ceux qui ont loué des terres », a noté un agent agricole.
Draâ El Mizan, avec ses milliers d’hectares localisés dans la vallée avec un atout principal qui est le barrage, peut servir notamment à la plasticulture.
« Qui ne se souvient pas des plants de tomates, des plants de poivrons, des plants de melons et de pastèques des années 70?
Il ne s’agit que de relancer cette agriculture », a conclu un ancien exploitant de l’ex-domaine agricole Aïssat Idir.
Amar Ouramdane

