l Improvisée au bord de la mer, la décharge publique de la coquette station balnéaire d’Aokas, distante d’une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bgayet, grandit d’avantage chaque jour au rythme des impressionnantes quantités d’ordures ménagères qui s’y déversent dans l’anarchie. Ces déchets, qui dégagent des odeurs nauséabondes à longueur de journée, envahissent la nature, notamment les abords de la R N 9, obligeant tous les automobilistes à fermer les vitres à chaque passage. Loin de jouir de quelque discernement, des enfants passent leur temps libre à s’adonner aux jeux les plus fous, non sans avoir à inhaler les émanations toxiques résultant de ces poisons qui réagissent aux conditions de température et de pression que la nature fait prévaloir. Le spectre des maladies respiratoires, favorisé par une dégradation alarmante de l’hygiène, continue à hanter les esprits, sans pour autant susciter la moindre réaction des pouvoirs publics. «C’est honteux», nous lance un estivant qui a choisi de passer ses vacances sur la côte bgayetie, et d’ajouter : «Cette décharge dénote d’une grave atteinte à l’environnement de la part des décideurs. Pis encore, c’est un acte peu civilisationnel». En attendant, ce sujet d’actualité, qui a fait couler beaucoup d’encre et qui revient sur les lèvres de tous les citoyens de la région, n’est toujours pas à l’ordre du jour préoccupations des responsables. A bon entendeur !
Rabah Zerrouk
