Clôture des journées théâtrales

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La ville de Tazmalt renoue, depuis quelques temps, avec les activités culturelles qui ont fait cruellement défaut dans cette région, pourtant très riche dans ce domaine mais où les vrais acteurs se sont toujours tenus à l’écart, ce qui a causé un vide culturel au moment où la jeunesse en a le plus besoin. Ainsi donc, après une première réussie l’année dernière, voilà que l’association socioculturelle Main tendue, du village nord de Tazmalt, qui demeure la seule et unique structure à occuper le terrain, renoue avec l’organisation, au niveau de la maison de jeunes de la ville, des 2e journées théâtrales qui se sont étalées du 28 avril au 1er Mai, avec la participation de plusieurs troupes de la wilaya de Béjaïa, à l’exemple de Taguga d’El Kseur, du CEM Mira et du lycée Boudiaf de Tazmalt, de la troupe «Malek Bouguermouh» d’Ouzellaguen, celle de la maison de jeunes d’Akbou ainsi la troupe de Souk El Tenine qui a présenté un spectacle pour enfants. La première à avoir donné le coup d’envoi de cette manifestation culturelle fut celle du CEM Mira Abderrahmane avec une représentation qui a pour titre Izerfan nagh (Nos droits), dont le rôle principal est revenu à la jeune Iggui Dyhia, de la classe 4M1, qui n’est autre que la fille du regretté poète Djamel Iggui, à qui Dyhia a rendu un vibrant hommage avec la lecture d’un de ses poèmes «L’herbe rouge» pour clôturer la représentation de la pièce, écrite par Djerada Laaziz, professeur de Français au sein du CEM Mira. Une troupe qui a eu droit à des applaudissements nourris, dans une salle pleine à craquer, où les jeunes comédiens ont réussi leur sortie, à l’image des fréres Tazaghart, Bezoui, Boudar, Abdelli, Amara ainsi que Ouamara, pour ne citer que ceux là parmi tant d’autres jeunes artistes qui peuvent aller très loin. L’autre troupe qui a pu émerveiller le public nombreux est LEHNA, de la maison de jeunes d’Akbou, conduite par Hakim Bensamsili, où les comédiens ont présenté d’abord Lahna Talwit et Ssers Imani-im teqqimed. Une troupe qui a à son actif un sketch de trois épisodes qui sera diffusé prochainement à la télévision, ainsi qu’un court métrage qui a pour titre Les larmes de la séparation dont les rôle féminin se taillent la part du lion avec Djaafri Souhila et la petite Dounia qui n’a que cinq ans. Cette manifestation culturelle a drainé pour la première fois, un large public avec une présence féminine remarquable qui a constitué la cerise sur le gâteau, contrairement au passé où lesfemmes ne se manifestent que lors de la célébration du 8 mars. Par ces activités, «Main tendue» a voulu rendre à la culture la place qu’elle à toujours occupée à Tazmalt, au 7eme art en particulier, et à rendre hommage aux gens du théâtre au niveau local, tels que Si Ahcene Mokrani et Moudache Madjid, un des éléments de la troupe décédé récemment.

Achiou Lahlou

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