Projection du film documentaire Ahmed Oulkadi, Le Roi de KouKou

Partager

Samedi dernier, le réalisateur Hacen Iftene a fait une projection de son film Ahmed Oulkadi, un roi Kabyle d’une durée de 51 minutes, en présence de nombreux invités dont des enseignants, ainsi que le chanteur Karim Abranis.

Ce nom le roi de Koukou,ou Royaume de Koukou est un village de la commune d’Aït Yahia, sur lequel Ahmed Oulkadi a régné durant deux siècles. Il sera roi d’Alger de 1520 à 1527, année durant laquelle il a été assassiné alors qu’il s’apprêtait à livrer combat à Kheireddine Barberousse.

Il a servi les Hafsides de Tunis dont il fut gouverneur de la province de Annaba. Il a été chargé d’aider Arudj Barberousse à chasser les espagnols comme les Ottomans de Béjaïa.

Cette coïncidence a permis à sidi Ahmed Oulkadi de retourner sur la terre de ses ancêtres puisque sa famille était originaire de Achallam, un village de la tribu des Aït Ghobri, à Azazga.

Ce film apporte un éclairage sur l’une des périodes sombre de l’histoire de l’Algerie, une période très sensible sur laquelle des historiens n’ont pas mené une étude réelle et approfondie. Le film nous emmène à découvrir la période des XIV, XV et XVI siècles, dont ce grand homme a démontré l’intelligence et une grande personnalité. Pour l’auteur de ce film, «Ahmed Oulkadi est un homme d’envergure, nous voulons à travers ce film sortir de l’ombre cette personnalité».

Et d’ajouter : «Le film a demandé 4 ans de travail, avec mes propre moyens. Il a su relever le défi et la région de Michelet a besoin de ce genre d’initiative pour revivre la culture et le cénema». A travers le déroulement du film, ont a pu sentir l’effort de distanciation et d’objectivité la sélection des images est tellement respectée, s’ajoute à cela le texte qui a su coller au contenu. Le réalisateur a préféré la profondeur dans la récitation des événements, ce qui prouve d’une rigueur époustouflante et une maîtrise de la technique. Reste à signaler que ce film a participé au dernier festival du film amazigh qui s’est déroulé a Azeffoun en mars dernier sans décrocher l’olivier d’or. Dans ce contexte l’auteur dira : «Je ne suis pas triste concernant le prix, mais c’est que les responsables n’encouragent pas les jeunes réalisateurs à continuer leur travail.

Le plus important, c’est que nos enfants puissent bénéficier de ce document et continuer à valoriser la culture berbère, car c’est un patrimoine de toute notre existence».

Slimane Ben Addi

Partager