Yalaoui Djamel est l’ex-maire de Seddouk … Professeur de langue française et militant au sein du FFS, M. Yalaoui a été de tous les combats. Il a maintenu la flamme quoiqu’il soit démissionnaire du poste de maire de cette APC dont son parti détient la majorité. Nous l’avons rencontré pour savoir davantage sur les raisons qui l’ont poussé à jeter l’éponge.
La Dépêche de Kabylie : Comment allez-vous ?
Djamel Yalaoui : Je vais beaucoup mieux, j’ai moins de charges et de responsabilité donc je suis beaucoup plus à l’aise maintenant.
Dans quel contexte avez-vous été élu au poste du P/APC ?
Il faut dire que ce poste, je l’ai refusé à maintes reprises puisque j’ai été sollicité par la société civile de la commune de Seddouk, notamment par les camarades et les militants du parti depuis l’année 1997, mais j’ai toujours repoussé ce désire pour la simple raison, que les ambitions que je nourrissais pour la collectivité ne cadraient pas avec les moyens qui allaient nous être alloués une fois aux destinées de L’APC. En 2007, quand j’ai senti que mon parti avait observé un recul net aux élections de 2005, j’étais forcé de redorer le blason en me proposant à conduire la liste FFS aux élections. A l’issue des élections du 29 novembre, j’ai recueilli une majorité relative puisque sur les neuf sièges que comptait l’APC de Seddouk, quatre étaient revenus au FFS. Le 8 décembre fût la date de mon investiture au poste de président de L’APC et quinze jours après , j’ai installé les organes de L’APC. Quand même j’ai réussi à obtenir un consensus avec les élus, je n’ai pas connu d’échec dans toutes les Assemblées que j’ai tenues avec les élus ;à l’occasion je tiens à rendre hommage aux élus de l’opposition, leurs avis et leurs propositions nous ont été d’un grand un concours précieux et c’est l’objectif de tout un chacun occupant ce poste soucieux de mener sa mission.
Mais vous êtes toujours cadre au sein du FFS et très engagé il n’est pas dit que vous avez mis fin à votre militantisme?
Je tiens à réaffirmer mon soutien et mon attachement indéfectibles au FFS où j’ai adhéré depuis 1990 .Par la suite, avec l’exercice de ma responsabilité au sein de L’APC, je me suis rendu compte, bien sûr pour une multitude de raisons, qu’il était difficile de se maintenir à la présidence de L’APC; en résumé je citerai le manque de prérogatives pour le président, un code communal vétuste qui freine l’initiative, le manque de moyens pour mener à bien les tâches de développement communales, la faiblesse de l’encadrement, c’est-à-dire, du personnel déjà en poste pratiquement dans toutes les APC d’Algérie notamment ceux qui dirigent les deux services qui constituent les deux poumons de chaque APC, à savoir celui de la comptabilité et de l’urbanisme qui provoquent un énorme retard dans le développement local, et aussi quelques dissension au sein de l’exécutif. Voilà les raisons primordiales qui m’ont poussés au bout de 27 mois de présidence, à jeter l’éponge et démissionner du poste de président, tout en restant élu et militant du parti. J’avoue que la démission n’était pas une gaieté de coeur mais une contrainte et j’ajoute qu’en politique ,il faut avoir le courage de dire non quand il le faut.
Certains disent que votre démission était prévisible puisque le bruit avait déjà circulé sur ce sujet, est-ce vrai ?
Non, c’est un non sens de dire que ma démission était prévisible, parce que quand on postule à un poste de P/APC c’est un engagement que nous avons pris vis-à-vis de la population et de soi-même, donc j’avais à cœur de tenir mon mandat et peut- être même en cas de succès de réussir un autre mandat mais malheureusement j’ai été déçu de voir les entraves, les embûches et les obstacles que j’avais chaque fois à surmonter, et ils étaient nombreux pour décourager plus d’un. Pour l’intérêt de mon parti et des citoyens, j’ai jugé utile de céder la présidence seulement à l’un des membres de l’exécutif tout en restant élu.
Après presque une année de silence radio que diriez-vous à vos militants ?
Je dirai aux citoyens de Seddouk et surtout à ceux qui m’ont élu que j’étais vraiment déçu d’avoir été amené à démissionner, parce que je ne vous cache pas que j’avais énormément de projets en tête, énormément de bonnes idées pour faire sortir Seddouk de son isolement et la faire bénéficier de nombreux projets et comme je l’ai dit déjà lors de la campagne électorale ,mon ambition est de faire de chaque lieu de la commune, une ville qui répond aux critères d’une ville moderne, à ce titre, je déplore l’absence totale de l’Etat qui ne favorise pas et n’encourage pas l’épanouissement des populations rurales ; et pour conclure, je remercie la dépêche de Kabylie de m’avoir accordé cet entretien et je vous réitéretout mon respect, soyez avec nous ,on a besoin vous.
Entretien réalisé par Tahar Bouallak