Le personnel exprime son inquiétude

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Le personnel médical et paramédical exerçant à l’EPSP de Boghni, notamment les urgentistes, sont gagnés par une forte inquiétude, non pas à cause du manque de moyens, une situation tout à fait habituelle dans nos hôpitaux, mais beaucoup plus en raison de l’insécurité qui règne, la nuit autour de la structure sanitaire située prés du nouveau quartier de la gare. En effet, pas loin que dimanche dernier, le service des urgences, ouvert au public jour et nuit, a connu dans ses couloirs son hall d’attente une nuit très agitée, lorsque une rixe, entre une dizaine d’individus, majoritairement des jeunes issus des différents quartiers de la ville, s’est produite entraînant, ainsi, dans le sillage de ce climat de violence nocturne, une anarchie indescriptible à l’intérieur, sous le regard des malades et de leurs accompagnateurs, dont certains n’arrivaient pas à croire ce qui leur arrivaient en constatant des scènes de violences dans un lieu, en principe, plein de quiétude. L’intervention de la police a certes atténué les tensions entre les deux groupes rivaux, mais cela n’a pas empêché pendant plus d’une heure, affirme un témoin d’un autre âge,  » l’entrave du fonctionnement du service, au point où le personnel, plus particulièrement les infirmiers et les médecins qui étaient de garde, n’avaient d’autres choix que d’abdiquer, en dépit des tentatives de conciliation entre les auteurs des scènes de violence « . En fait, ce genre de situations, marquées par l’absence d’un minimum de sécurité dans cet endroit devenu lieu de repli des délinquants, ne date pas d’aujourd’hui, d’autant plus que le personnel de l’EPSP, de peur d’être une cible de violences, a toujours préféré adopter une attitude de conciliation avec les jeunes, ce qui est tout à fait légitime au regard de la conjoncture. Mais, peut-on rester muet lorsqu’il s’agit d’un tel service public de santé menacé dans son fonctionnement par des attitudes irresponsables d’individus encouragés en cela par l’impunité car l’on n’ose toujours pas déposer plainte, du coté de l’établissement et du coté des citoyens. Seulement, nous avons appris, la semaine dernière, qu’une initiative sera prise par le personnel de l’ EPSP pour demander plus de sécurité par le biais d’une requête qui sera adressée aux hautes autorités de la wilaya.

B. S.

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