‘’Halte au régionalisme de gestion !’’

Partager

Les travailleurs de l’unité carreaux sol d’Amizour, SOCERCA, sont entrés dans un mouvement de grève illimité depuis le 2 du mois en cours, ce qui a paralysé la chaîne de production, hormis le service minimum que l’administration a jugé utile de mettre en place.

Le débrayage est venu suite à l’échec des pourparlers entre la direction de l’usine et les membres de la section syndicale UGTA, ayant eu lieu en fin du mois d’avril dernier.Les négociations qui se sont axées autour d’une plate forme de revendication socioprofessionnelle des carreleurs d’Amizour se sont terminées en queue de poisson, et, selon les délégués des travailleurs grévistes, aucun des huit points soulevés n’a été satisfait.

Parmi les revendications soulevées, citons entre autres, la révision de la grille des salaires à 100%, la bonification de cinq catégories pour le personnel partant en retraite, l’attribution de la PRI, la révision de la prime de départ en retraite et l’attribution totale de la prime de départ. Les grévistes exigent par ailleurs la rénovation de l’outil de travail, la réactualisation du plan de carrière gelé depuis 2005 et de réhabiliter les départs volontaires.

Par ailleurs, et dans une déclaration datant du 27 avril dernier, le conseil syndical de la SOCERCA pointe un doigt accusateur vers la tutelle pour son indifférence envers la situation déplorable de cette unité d’Amizour.

“La Socerca souffre et se meurt dans l’indifférence totale de la tutelle, les travailleurs subissent de plein fouet ce laisser- aller qui engendre parmi le collectif désarroi, stress et crainte’’.

Aussi, sur une banderole suspendue à l’entrée de l’unité l’on peut lire “ SGP, non au régionalisme de gestion’’, cela dit, les travailleurs de la Socerca dénoncent ce qu’ils appellent les “deux poids deux mesures’’ de la société de gestion de participation, SGP, qui accorde des aides à une autre unité sise à El MILIA au moment où celle d’Amizour menace ruine, alors que ces deux usines appartiennent à l’ECE de Constantine.

Une réunion qui a eu lieu le jeudi dernier, entre les délégués syndicaux et la direction de l’unité a eu pour objet d’exiger de la direction l’ annulation de la décision de suspension du SG du syndicat. Une sanction décidée le lendemain du débrayage qui n’a fait qu’envenimer davantage les rapports entre travailleurs et direction.

En somme, les grévistes qui affirment n’avoir pas perçu leurs salaires du mois d’avril s’interrogent de l’avenir incertain de cette unité qui n’arrive toujours pas à sortir du gouffre.

Nadir Touati

Partager