Ils sont plus de 3 000 foyers de la commune de Tirmitine, au sud ouest de la wilaya de Tizi-Ouzou, à attendre depuis des lustres le raccordement au réseau de gaz de ville. Bien que le chef-lieu communal et sa périphérie soient raccordés au réseau du gaz naturel depuis maintenant près d’une année, ce qui est une bonne chose en soi, les villages restants attendent toujours d’être raccordés à cette commodité qui reste un rêve difficile à concrétiser. La trentaine de villages répartis sur les quatre versants de la municipalité et comptabilisant plusieurs milliers d’habitants guettent toujours la moindre information à propos de l’extension dont on parle depuis un certains nombre de mois déjà. Ahcène des Aït Aârif, un des villages de la commune de Tirmitine, la trentaine passée regrettera : «Cela fait longtemps que l’on nous raconte des histoires destinées à nous bercer, en prétendant que l’extension c’est pour tous les villages et pour bientôt. Mais après, plus aucun mot sur le gaz naturel. De toutes les manières, ils ne sont pas à leur première berceuse. Nous avons déjà pris l’habitude d’adopter le profil bas et de croire encore en leurs promesses sans lendemain». Abordé à ce sujet, M. Senaoui, le premier magistrat de la commune, regrettera aussi : «La plupart de nos villages ne sont pas raccordés au réseau du gaz. 3 500 foyers attendent toujours cette commodité. A notre niveau, nous avons tout fait. Les plans sont établis et transmis à la direction des Mines et de l’industrie. Malheureusement, le lancement des travaux n’est pas encore à l’ordre du jour. Nous appelons les instances concernées à prendre rapidement en charge le projet de l’extension du réseau de distribution pour mettre un terme définitif au calvaire de nos administrés. Sachant que par ici, les hivers sont glaciaux et les bonbonnes de gaz butane se font rares au moindre toussotement de dame nature et cela sans parler de leur prix onéreux. Il devient donc plus que vital d’alimenter tous les foyers en gaz de ville».
Hocine T.
