Les médecins résidents, en grève illimitée depuis le 28 mars dernier, ne comptent pas lâcher du lest jusqu’à satisfaction totale de leur plate-forme de revendications
Après avoir réussi leur marche à Alger, les résidents en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie médecins ont décidé d’observer un sit-in national, le 11 mai prochain, au niveau du CHU Mustapha Pacha, à Alger. C’est ce qu’a annoncé le Dr Merouane Sid Ali, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), contacté hier, au téléphone.
Suite à leur marche qui a démarré d’El Mouradia en direction du CHU Mustapha Pacha, le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière a invité les médecins résidents à reprendre les négociations aujourd’hui.
« Le ministre de tutelle a appelé par téléphone quelques délégués qui représentent les médecins résidents, en vue de les inviter à reprendre le dialogue, à compter d’aujourd’hui », a fait savoirle Dr Merouane Sid Ali. « Nous sommes toujours prêts au dialogue pour essayer de trouver des solutions concrètes à nos préoccupations », a indiqué le Dr Sid Ali.
Notre interlocuteur a, par la suite, indiqué que le collectif autonome des médecins résidents algériens a exprimé « son mécontentement et son désagrément vis-à-vis des agissements des éléments anti-émeutes qui ont violemment tabassé les protestataires».
« C’est vraiment très grave que des éléments anti-émeutes ont brutalisé et tabassé des médecins en blouses blanches alors que ces derniers observaient un sit-in pacifique sans aucun débordement, comme s’ ils étaient des hors- la- loi », fulmine la même source.
« Pis encore, les éléments anti-émeutes ont causé des blessures à dix manifestants et nous ont confisqués plusieurs téléphone portables », a-t-il encore déploré.
Les médecins résidents, faut-il le souligner, exigent « la revalorisation de la prime de garde, la révision de leur statut, étant donné que l’actuelle mouture est opaque et ne répond pas à leurs attentes ».
A rappeler que les médecins résidents revendiquent également « l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de un à quatre ans, ainsi que la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus ». Les médecins résidents réclament en outre, « la mise en place d’un plan de carrière, un salaire digne et l’ouverture de postes budgétaires ».
Lemya Ouchenir

