Les transporteurs de voyageurs reliant la commune de Mekla à la ville de Tizi-Ouzou ont observé pendant toute la journée d’hier, une grève afin de dénoncer, entre autres, les conditions dans lesquelles ils sont amenés à exercer leur mission.
Les grévistes ont, dans un souci de bien marquer l’événement, et de se faire ainsi entendre, bien choisi leur journée de grève.
Un début de semaine, des centaines de personne entre travailleurs et étudiants à rallier la ville de Tizi-ouzou ou ses environs, rien de plus pour mieux protester et » crier notre ras- le- bol ». Les voyageurs, pris au dépourvus, ont été contraints soit de rebrousser chemin, soit de guetter les quelques bus de passage. Ces derniers n’avaient, au petit matin, déjà plus de place pour arriver à contenir tout ce beau monde. » On a été obligés de faire appel à une grève et gelé le transport pendant toute une journée, sinon comment voulez- vous qu’on soit entendu ? Nous avons alerté les autorités concernées, en premier lieu le chef de daïra, il y a de cela plus de quinze jours, personne n’a estimé utile de nous répondre. Aujourd’hui nous passons à l’action » dira un jeune transporteur. Contrairement à ce que redoutaient les citoyens qui font régulièrement le trajet Mekla Tizi-ouzou, les revendications n’étaient pas d’ordre financier.
En effet, dans leur plateforme de revendication sont inscrites notamment, la revalorisation de la situation des fourgons, à travers l’installation d’Abribus dans les espaces réservés au stationnement, la délimitation du voisinage, mais surtout l’interdiction aux véhicules étrangers de stationner à l’intérieur des arrêts. Par ailleurs, une probe de racolage a été signée dans la même plateforme de revendication. Les transporteurs interpellent les autorités concernées de la commune à agir afin de mettre fin aux fraudeurs qui ne cessent de proliférer au sein de la corporation des transporteurs, et qui font les va-et-vient sans aucun papier réglementaire, » et sans être dérangés pour autant » clamera un transporteur. Avant d’ajouter » Comment accepter que quelqu’un qui ne paie aucun impôt, en plus de nous piquer nos clients, s’en sorte les poches remplies au moment où nous, nous sommes obligés de mettre pratiquement toute notre collecte dans les impôts » déplore-t-il.
Aussi, l’autre problème soulevé par les grévistes, l’arrêt de passage de Chaib, devenu une station permanente de fourgons, un fait qui les sanctionne, d’après eux. Les citoyens de leurs côtés, ont déploré le fait de ne » pas avoir été prévenu à l’avance afin de prendre nos dispositions. Beaucoup se retrouvent pénalisés par cette grève ».
D’autre part, les mêmes grévistes menacent de recourir à une grève illimitée, si leurs revendications ne sont pas prises en considération.
Tassadit Ch.

