Les résidents en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie médecins qui ont enclenché une grève illimitée depuis le 28 février dernier, tout en assurant le service minimum et les gardes médicales ne décolèrent pas.
Le collectif national des médecins résidents algériens (CAMRA) a programmé trois sit-in régionaux au courant de cette semaine.
Un sit-in régional aura lieu aujourd’hui, au CHU Mohamed Lamine Debaghine à Bab El-Oued, alors qu’un sit-in national est prévu le 11 mai prochain au CHU Mustapha Pacha, à Alger. Ces manifestants, faut-il le souligner, insistent sur l’urgence de l’abrogation de l’obligation du service civil. Dans le cas contraire, les médecins résidents menacent de radicaliser leur mouvement de protestation, et ce, jusqu’à l’aboutissement de leurs doléances.
Il y a lieu de signaler que les médecins résidents ont été reçus hier au niveau du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, pour essayer de trouver un terrain d’entente à leurs préoccupations. A l’heure ou nous mettons sous presse, la réunion des médecins résidents se poursuivait encore. Le ministre de la Santé saura-t-il convaincre les médecins résidents ? Seul l’avenir nous le dira.
Du côté du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique c’est » le black out « , selon les membres de CAMRA. » Le ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas tenu ses engagements relatifs à la prise en charge de nos revendications pédagogiques « , a déploré la même source. » Au cas où nos revendications ne seraient pas satisfaites, les médecins résidents comptent boycotter les examens, donc nous irons vers une année blanche « , ont indiqué les médecins résidents.
Les médecins résidents, faut-il le souligner, exigent la revalorisation de la prime de garde, la révision de leur statut, étant donné que l’actuelle mouture est opaque et ne répond pas à leurs attentes. Les médecins résidents réclament la mise en place d’un plan de carrière, un salaire digne et l’ouverture de postes budgétaires.
A rappeler que les médecins résidents revendiquent également » l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de un à quatre ans, ainsi que la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus « .
Lemya Ouchenir

