Cet établissement du secondaire a été réalisé à 20 mètres du marché hebdomadaire, dont le stand le plus proche du lycée est réservé aux…bestiaux, en parallèle à celui des fruits et légumes.
Cela, sans évoquer des herboristes et autres guérisseurs qui usent de mégaphones lâchés à pleins décibels pour attirer la clientèle. Ils sont plus d’une dizaine à hurler à gorge déployée dans ces mégaphones usant d’une… «rivalité vocale», en vue de surclasser le brouhaha d’une foule composée de milliers de citoyens qui viennent effectuer leurs emplettes.
A cette pollution sonore viennent se greffer d’autres nuisances qui plongent ce lycée dans un climat infernal, pour le moins qu’on puisse dire. Citons à titre d’exemple d’abord l’obstruction par des étals et des véhicules de l’unique passage qui mène au lycée et parmi lesquels doivent slalomer les étudiants sur environ 200 m pour le rejoindre. Ajouté à cet état de fait la puanteur composée d’odeurs de bêtes parquées dans les stands, juste en face des fenêtres des salles de cours, qui se mélangent à celles des fruits pourris et des légumes moisis. Des odeurs nauséabondes qui enveloppent les lieux à des centaines de mètres a la ronde tel un brouillard épais ou l’air devient vicié irrespirable cela a raison d’une journée par semaine.
Viennent aussi les «effets secondaires» immédiatement après la fermeture du marché «qui n’a aucune porte». Des chèvres, brebis et chiens errants prennent d’assaut les stands pour se disputer les déchets abandonnés sur les lieux des déchets qui offrent un … menu varié a souhait : fruits, légumes, poissons, le tout désagréablement pourris. Même si une équipe d’éboueurs arrive à réduire le volume physique de ces saletés, elle n’est d’aucune utilité pour les odeurs et les nuées de toutes sortes de mouches, moustiques et diverses espèces d’insectes rampant, qui y trouvent en ces lieux un territoire de …rêve, offrant gîte et nourriture. La prolifération de ces insectes nuisibles se multiplierait par dix durant les six mois de la saison chaude qui vient se s’installer pour de bon. Sur un autre volet, le lycée Zouzamen se transforme a chaque averse de pluie en… collecteur des eaux drainées sur plus de 500 m, par des fossés qui déversent leur contenu directement sur 2 blocs de logements mitoyens et le mur d’enceinte du lycée faisant office de digue, c’est une véritable piscine qui se forme entre ce mur et les logements dont les occupants n’ont d’autres solutions pour éviter l’inondation de leurs habitations que de pratiquer une ouverture dans le mur de clôture du lycée. L’eau accumulée est ainsi évacuée vers la cour de l’établissement. Une cour qu’on a vu complètement inondée durant notre passage la semaine dernière. Immédiatement après la fin des importantes chutes de pluie qui ont marqué la dernière semaine du mois d’Avril, l’état de la structure s’est aggravé par le bâclage de l’opération d’aménagement de la cour.
Oulaid Soualah