Le Haut Commissariat à l’Amazighité lancera à partir d’aujourd’hui lundi, une formation qui s’étalera du 09 au 11 du mois en cours au profit d’une quarantaine d’enseignants. Ce stage qui se tiendra à la salle des conférences de l’hôtel Sofy portera sur l’exploitation didactique du texte littéraire.
Le premier jour verra l’intervention du Dr Makhnache , spécialisé en didactique de langue française et enseignant à l’université de Biskra sur l’esthétique et la stylistique de la langue.
Puis Mme Kemkem , formatrice et enseignante à l’IFPM interviendra sur l’appropriation des subtilités de la langue. Les deux communications constitueront une introduction vers tamazight, ce qui permettra aux participants de créer des ponts entre le contenu des interventions et leur objet de formation.
Cela interviendra bien sûr lors des travaux de groupes qui seront encadrés par les inspecteurs de tamazight. Le deuxième jour, ce sont deux enseignants du département de langue et culture amazighes de Bgayet, Ayad Salin et Bali Sadek en l’occurrence d’intervenir pour apporter des éclairages sur la fonction socioculturelle de la littérature. Certainement, les deux encadreurs se pencheront plus particulièrement sur le cas de tamazight. Ce volet constitue un apport considérable pour les enseignants qui, inéluctablement, leur permettra d’en finir avec la pratique ancienne basée sur l’idée générale et spécifique du texte.
Et pour mieux éclairer le sujet, des textes en tamazight seront distribués aux enseignants qui, en sous-groupes, auront à décortiquer chaque support pour atteindre l’objectif de la communication. C’est en quelque sorte une transposition de la fonction socioculturelle de la littérature en général vers tamazight.
Quant au troisième et dernier jour de cette formation, le HCA a choisi de le consacrer à un débat sur les supports de l’enseignement de la littérature amazighe. Les séminaristes auront à se pencher sur l’utilité des supports écrits, audio et audiovisuels dans l’enseignement de tamazight.
Et pour mettre en pratique cette option, une projection d’une séquence d’un film kabyle intitulé « adrar n baya » ou la montagne de Baya du cinéaste Azeddine Meddour est programmée. Sur ce sujet, c’est Hakim Hamzaoui qui animera cette partie de débat.
Amazigh A.