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L’OPEP envisage d’augmenter et d’élever sa production

A se référer aux récentes déclarations de son président, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), pourrait revoir à la hausse ses quotas de production lors de sa réunion ministérielle prévue pour hier, a rapporté l’AFP. Le président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le Koweïtien cheikh Ahmed Al-Fahd Al-Sabah, a indiqué dimanche qu’il proposerait aux autres ministres d’augmenter les quotas de 500 000 barils par jour, malgré un « large » excédent de production sur le marché. Une hypothèse pour l’heure la plus probable, mais qui doit encore faire l’objet d’un consensus entre les 11 pays membres, porterait les quotas à leur plus haut niveau depuis leur création en 1987.L’OPEP est prête à augmenter de 500 000 barils par jour ses quotas de production. Le quota actuel estimé à 28 millions de barils par jour (mbj). L’excèdent de production sera donc porté à 2 millions mbj, au lieu de 1,5 million de mbj, actuellement. “Nous pensons qu’il est nécessaire d’informer qu’il y aura un excédent de pétrole sur le marché pour le stabiliser », a déclaré le ministre koweïtien de l’Energie, cité par l’AFP. Une idée qui intervient, faut-il le signaler, dans une conjoncture marquée par une abondance du pétrole sur le marché. Toutefois, la clef du problème se situe selon les ministres de l’Energie, dans les capacités de raffinage qui restent insuffisantes, car le marché est bien approvisionné en brut, voire trop selon certains analystes, en particulier depuis que les pays développés membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont puisé dans leurs réserves stratégiques pour compenser les pertes de production engendrées par Katrina.Cela étant, une augmentation des quotas pourrait être nécessaire à l’approche de l’hiver, alors que le marché pétrolier reste perturbé par le passage de l’ouragan Katrina, la reprise du travail dans certains raffineries du Golfe du Mexique va peut-être intervenir en novembre prochain, selon certains observateurs.L’Opep n’a pas le pouvoir de fournir plus de produits raffinés et a donc des marges de manoeuvres extrêmement limitées, comme ne se privent pas de le rappeler ses membres. Pour dénouer la crise, les pays développés doivent impérativement construire des raffineries, insistent-ils. L’autre question qui préoccupe beaucoup les experts et devrait être au cœur des discussions des ministres de l’Opep lundi et mardi est celle de l’influence des cours élevés sur la demande mondiale de pétrole. Les cours se sont fortement repliés depuis le record historique de 70,85 dollars le baril atteint à New York, il y a trois semaines, mais ils demeurent très élevés, à quelque 63 dollars, soit trois fois plus qu’au début 2002.

AFP et E. B.

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