“La population bouillonne. Nous pensons reprendre les actions de rue. Toutes les promesses données par les directions et l’APC ne sont pas tenues. A l’exception des aides à l’habitat rural qui sont toutes satisfaites, il n’y a rien d’autre», nous a déclaré un membre du comité de village Imazgharène, le plus grand en terme de population dans la commune de Frikat. “C’est de la poudre aux yeux», a-t-il poursuivi. Et de s’interroger : “Comment faire confiance à ces responsables ?”. Abordant le problème d’alimentation en eau potable, notre interlocuteur a affirmé que l’eau n’a pas coulé des robinets depuis plus de quinze jours. “D’ores et déjà nous craignons un été chaud et difficile», a souligné un autre membre du comité. Les citoyens de ce village commencent à s’inquiéter et veulent passer à d’autres actions. “Nous avons occupé l’APC de Frikat et le siège de daïra de Draâ El Mizan. La délégation de la wilaya nous a donné des assurances de prendre en charge toutes nos revendications, mais on ne voit rien venir», ont insisté les différents intervenants. “Ni l’éclairage public ni la réalisation des abribus, encore moins l’ouverture de la piste qui devrait relier Imazgharène d’est en ouest. En somme, rien», ont-ils ajouté. Concernant l’unité de soins, notre interlocuteur nous a fait savoir qu’une délibération a été tenue en vue de démolir une école datant de l’époque coloniale pour dégager un site. Alors que pour l’opération lancée au niveau de la piste d’Ihamdanène, où la zéro quarante a été posée, elle a été dégradée à nouveau par les dernières pluies. “Cette fois-ci, nous allons passer à des actions radicales. Depuis maintenant trois mois que nous avons cosigné le P.V avec les responsables concernés, la situation est au point zéro», conclut-on. Pour rappel, les revendications d’Imazgharène concernent en plus de l’eau potable, la réalisation d’une école primaire tout près de l’ex-domaine Amirouche, l’éclairage public, le revêtement des pistes, le désenclavement des hameaux, et la réalisation d’une salle de soins, entre autres doléances…
Amar Ouramdane
