La commune de Beni Zmenzer, au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, regroupe 13 villages et compte près de 12 000 habitants. Dans un passé récent, l’état des lieux n’était pas reluisant, les carences et les manques, dans différents secteurs, ont cruellement pénalisé les citoyens.
Avec l’ouverture démocratique qu’a connu le pays ces dernières décennies et le passage de différents exécutifs communaux, l’état des lieux s’est sensiblement amélioré. Pour en savoir, avec plus de précisions, où en est le développement dans cette municipalité nous avons jugé opportun de questionner le premier magistrat de cette commune, Mr Chaffa, qui nous a reçu alors qu’il était en pleine réunion de travail avec l’assemblée populaire regroupant des élus de toutes les tendances. A la fin de la séance de travail de l’assemblée, qui s’est déroulée normalement et en toute sérénité Mr Chaffa nous dira: « Notre assemblée se compose de neuf élus, dont quatre sont issus du FFS. Ensemble nous travaillons dans l’intérêt de la commune. Nos casquettes politiques et nos différences idéologiques sont mises de coté. La transparence et le débat ont toujours été privilégiés. Faire avancer la roue du développement est la mission la plus importante à nos yeux ». Nous avons, ensuite, fait le point sur la situation qui prévaut à Béni Zmenzer. Le secteur de la jeunesse étant un domaine très important, les élus locaux se sont justement penchés sur cette question lancinante. Le constat n’étant pas reluisant, il fallait construire des foyers et des maisons de jeunes, réaliser des aires de jeux dans les villages, rouvrir le stade communal, qui demeure toujours en litige avec le propriétaire de l’assiette foncière, et lancer les activités de la bibliothèque communale qui est pourtant achevée depuis plusieurs mois. Sur toutes ces questions, le P/APC nous déclara : « Nous venons de bénéficier d’un projet portant réalisation d’une maison de jeunes de type 3. Elle sera implantée entre le village de Tighilt et celui d’Aglagal. Elle pourra, après son achèvement, être à la disposition de plusieurs villages. Les villages d’Aït Anane et de Melloul sont concernés par la construction de deux foyers de jeunes qui sont actuellement en cours de réalisation. Les villages d’Aït Brik et Oumaden sont aussi inscrits pour bénéficier du même projet. Pour les villages restants, nous sommes disposés à construire un foyer par village, si on nous met à disposition des assiettes foncières », et d’ajouter : « Nous avons aussi décidé d’effectuer des travaux d’aménagement de l’aire de jeux du village Oumadhen en attendant le règlement du litige autour du stade communal. Ce stade, pour rappel, a été réalisé par la commune mère (Tizi-Ouzou) sur une propriété privée dans les années 1970 sans que la situation administrative et juridique ne soit régularisée. En 1986, notre APC a effectué des aménagements en vue de son homologation, ce fut chose acquise, au grand bonheur de nos jeunes sportifs qui ont alors formé une équipe de football (IRBBZ) engagée dans le championnat de wilaya. Hélas, en 1990, le propriétaire des lieux s’est manifesté en réclament ses droits. Du coup, le litige est lancé provocant la fermeture du stade et la disparition du club précité. Dès notre arrivée, nous avons tenté de débloquer, à l’amiable, la situation, mais en vain. De toutes les manières, nous continuons toujours d’œuvrer dans ce sens et dans le cadre de la nouvelle loi et tout ceux qui peuvent nous aider à aplanir ce problème sont les bienvenus. Quant à notre salle de sport, elle n’est pas homologuée ».
L’éducation, un secteur en nette amélioration
La commune de Béni Zmenzer compte 7 écoles primaires, deux collèges de l’enseignement moyen et un lycée. Les écoles primaires ont bénéficié de plusieurs opérations d’entretien et de réaménagement. Différents travaux sont effectués pour les viabiliser et, par là permettre aux écoliers et au personnel de l’éducation de travailler dans de bonnes conditions. Concernant la restauration scolaire, tous les élèves de la municipalité bénéficient de repas dans l’enceinte de leurs établissements respectifs, à l’exception des élèves de l’école Bélaidi qui se rendent à la cantine centrale de Mezdad, pour se restaurer. L’APC envisage d’ailleurs de soutenir les restaurants scolaires par la dotation en denrées alimentaires dès la prochaine rentrée scolaire. Sur un autre registre, à savoir celui du ramassage scolaire, l’APC assure le transport à tous les collégiens et lycéens des 13 villages, un seul village n’est pas concerné par ce ramassage scolaire, étant situé à proximité des établissements du moyen et du secondaire. A ce sujet, notre même interlocuteur soulignera : « L’école c’est l’avenir, c’est pourquoi nous lui avons accordé une importance capitale. Toutes les écoles ont bénéficié de travaux d’entretien et d’aménagement. Ce n’est pas encore le top, mais les conditions se sont nettement améliorées. Le transport est assuré à tous les élèves et nous allons, dès la prochaine rentrée, soutenir les cantines par des denrées alimentaires en vue d’enrichir davantage les repas des apprenants ». Toutefois, notre interlocuteur souhaite acquérir plus de bus et de financement pour redorer le blason du secteur de l’éducation dans sa circonscription. La dotation en matériel informatique et le raccordement au réseau Internet des écoles seront les futurs objectifs des autorités pour moderniser l’école et lui permettre de jouer pleinement sa mission. Le cadre de demain a besoin d’un bagage intellectuel élargi et d’un savoir technologique de pointe pour s’imposer sur la scène mondiale et replacer la nation sur le plan international.
57 % des foyers raccordés au gaz naturel
La commune des Ath Zmenzer, notamment le chef-lieu et les villages de la périphérie, sont raccordés au réseau du gaz depuis plusieurs mois. Ce sont au total 57 % des foyers que compte la municipalité qui bénéficient de cette commodité. Pour l’extension, au profit des villages restants, elle est programmée dans le second quinquennal 2010/2014, les plans sont établis et transmis à la direction des mines et de l’industrie. Concernant l’alimentation en eau potable, un élu local déclarera à ce sujet : « Le réseau n’est pas encore refait mais l’eau est disponible tous les jours. Nous enregistrons des fuites, du fait de la vétusté de ce réseau, mais l’Algérienne des eaux essaie de colmater les brèches à chaque fois. La réfection du réseau en PHD doit se faire pour une meilleure distribution et une bonne gestion de cette denrée rare et précieuse ». Pour ce qui est de l’assainissement, la couverture est de 98 %, selon Mr Chaffa, le P/APC, « en matière d’assainissement, la couverture a atteint 98%. Les quelques foyers non raccordés sont soit de nouvelles habitations ou le résultat des oppositions des riverains ». Pour ce qui est de l’électrification rurale, certains foyers ne sont pas encore raccordés au réseau mais ils seront pris en charge dans le cadre du programme des PPDRI, inscrit dans le second plan quinquennal. En somme, des progrès sensibles et des chiffres éloquents, et rares sont les communes qui peuvent se targuer d’avoir réalisé autant de projets. Quant au taux de consommation des PCD de l’exercice écoulé il est l’un des meilleurs de la wilaya puisqu’il a atteint 93 %. Pour cette année, toutes les opérations retenues sont, pour la plupart, lancées et certaines en voie d’achèvement. Les élus attendent déjà les subventions promises par les autorités de wilaya qui devraient arrivées, normalement, en juillet prochain.
La fibre optique arrive
Le creusement des tranchées est pris en charge par l’APC et ils tirent à leur fin. L’installation des câbles est assurée par Algérie Télécom. Ce sont, au total, sept kilomètres de tranchées et de câbles qui seront incessamment achevés. La fibre optique concernera, dans un premier temps, le chef-lieu et les zones proches. L’extension vers le versant sud de la commune est également prévue. A ce propos, le P/ APC se dit prêt et disposé à collaborer avec Algérie Télécom pour couvrir tout le territoire de la municipalité. Pour le moment, seul le chef-lieu est raccordé au réseau classique de la téléphonie fixe. Quelques cybercafés sont disponibles, mais la lenteur du réseau et les déconnexions fréquentes constituent une source d’angoisse et d’inquiétude aux propriétaires et aux internautes. A ce sujet, un internaute, rencontré sur les lieux, fulminera : « La connexion est l’une des plus lentes et les déconnexions sont fréquentes. Les travaux de réalisation de la fibre optique sont en cours mais nous sommes las d’attendre. Les responsables concernés feront bien de mettre les bouchées doubles ». Pour leur part, les propriétaires des cybercafés se voient contrariés par la fuite de leurs clients vers des localités où l’ADSL et le haut débit sont disponibles. C’est dire que toute la filière attend, avec une grande impatience, la mise en service de la fameuse fibre. Les services concernés sont donc invités à redoubler d’efforts même si le manque de moyen et la nature accidentée du foncier sont de réelles entraves.
Hocine Taib

