C’est un président de l’US Aït Smaïl (pré honneur de Béjaïa) déterminé qui nous a rendu visite, ce samedi à notre bureau, pour nous relater les faits qui se sont produits à Seddouk, alors que son équipe s’apprêtait à livrer son match de la 27e journée face à l’équipe locale. M. Zoutat n’a pas manqué également, de nous évoquer son projet de construction d’une équipe performante pour la saison prochaine.
La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous revenir sur les incidents de Seddouk ?
Abdelkader Zoutat: Oui, ce jour là nous avons été victimes d’une agression lâche, perpétrée par des individus qui nous guettaient à 20 m du stade pour nous empêcher d’y accéder. Notre chemin a été obstrué par 2 motos et une voiture, alors que nous étions dans le bus qui transportait notre délégation. Notre chauffeur a failli y laisser sa vie, après qu’un énergumène lui eut exhibé une Arme blanche, d’autres complices nous bombardaient de pierres et de projectiles, d’où la blessure de 3 de nos joueurs et du médecin du club. Ce qui nous désole dans ce scénario, c’est que personne n’est venu à notre secours, puisque même le président du RCS, qui a d’ailleurs tout préparé était injoignable à ce moment là. Nous ne comprenons pas toute cette hostilité et cette haine, alors que l’USAS leur avait réservé un accueil chaleureux à l’aller, comme nous avons l’habitude de le faire d’ailleurs avec les autres équipes visiteuses. Je suis également sûr que le RCS avait peur de perdre chez lui, car notre équipe reste toujours invincible en cette phase retour.
Justement, certaines mauvaises langues ont déclaré que vous appréhendiez ce déplacement à Seddouk ?
Pourquoi l’appréhender alors que nous avons bien battu, une semaine auparavant, le CRB Tala Hamza, grand rival du RCS, chez nous ? C’est vous dire, aussi, que nous avons respecté l’éthique sportive, ce que nous voulions faire également à Seddouk, contre le leader, mais malheureusement, des voyous ont en décidé autrement.
Q’allez-vous faire maintenant ?
Nous avons bel et bien déposé un dossier en béton au niveau de la ligue de Béjaïa, dont des certificats médicaux délivrés par l’hôpital de Sidi Aïch, mais, hélas, la ligue a temporisé pour rendre son verdict avant le déroulement de la journée de ce week-end.
Cela dit, la population d’Aït Smaïl, ainsi l’USAS ne se laisseront pas duper par un semblant de verdict, surtout celui de perdre ce match par pénalité alors que nous nous sommes bien déplacés à Seddouk.
Un mot pour conclure ?
A Aït Smaïl, on travaille d’arrache pied et dans le plus grand sérieux avec notre entraîneur Allouache pour former un groupe performant qui jouera les premiers rôles à l’horizon 2013. Sur ce, je n’omettrai pas de remercier, du fond du cœur, ceux qui nous ont aidés et soutenus, jusque là pour mener à bien notre mission. Je citerai pour exemple l’ETS MEKBEL qui nous aide beaucoup. Et un grand merci à notre journal préféré qui nous donne l’opportunité de nous exprimer.
Propos recueillis par B. Ouari