Les médecins résidents ne comptent en aucun cas faire marche arrière, jusqu’à ce qu’il y ait prise en charge concrète de leurs revendications
En grève illimitée depuis le 28 février dernier, les résidents en médecine, chirurgie dentaire et pharmacie médecins ont décidé de siéger à la commission chargée du dossier de statut particulier, qui s’est réunie mercredi et jeudi passés, au niveau du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière.
« Nous ne comptons pas renoncer à nos différents mouvements de protestation jusqu’à ce que nous ayions des réponses claires à nos préoccupations, et ce, de la part des deux tutelles « , a souligné le Dr. Merouane Sid Ali, membre du collectif national des médecins résidents algériens (CAMRA).
» Le maintien de ce mouvement de grève est alimenté par le fait qu’aucune des revendications exprimées par les résidents n’a été prise en charge de manière officielle et concrète « , fulmine la même source. Selon lui, des assemblées générales ont été tenues hier au niveau de tous les établissements hospitaliers pour évaluer l’état des lieux des actions de protestation menés par les médecins résidents. A noter qu’une réunion nationale qui se tiendra aujourd’hui regroupera, les délégués nationaux en vue de réfléchir et de préparer d’autres mouvements de protestations à entreprendre prochainement.
Par ailleurs,le Dr Sid Ali n’a pas omis de se demander » si nous bénéficierons de l’effet rétroactif, et dans ce cas là quelles sont les modalités de l’effet rétroactif « .
Sur ce dernier point, notre interlocuteur fera savoir que » le ministre nous a promis que le statut particulier sera révisé et promulgué avant le 30 juin prochain et que nous bénéficierons de l’effet rétroactif « . » Mais M. Djamel Ould Abbés s’est contredit lors de sa visite de travail effectuée à la wilaya de Tizi-Ouzou, où il a affirmé que les résidents ne bénéficieront pas de l’effet rétroactif car ils ne sont pas considérés en tant que fonctionnaires « , a déploré le Dr Sid Ali. » Cette situation est contradictoire « , a-t-il encore regretté. Concernant en outre, la commission qui a, à la charge, le dossier du service civil, le Dr Sid Ali a indiqué que » nous ignorons toujours quel est le rôle de cette commission « . » Est-ce que la commission en question va étudier les alternatives du service civil ou sa réforme ? », s’est-il interrogé.
Il y a lieu de rappeler que les médecins résidents réclament la revalorisation de la prime de garde, la révision de leur statut, ainsi que la mise en place d’un plan de carrière, un salaire digne et l’ouverture de postes budgétaires « .
Ces derniers exigent également » l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de un à quatre ans, ainsi que la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus « .
Lemya Ouchenir