Plusieurs centaines de jeunes filles résidentes à la cité universitaires M’douha, dans le ville de Tizi-ouzou, ont investi hier- matin, les rues de la capitale du Djurdjura pour denoncer le scandale relatif à l’intoxication alimentaire qui a ébranlé rappelons le, Lundi dernier l’enceinte de la résidence
Mardi encore, une catastrophe similaire a été évitée de justesse, grâce à la vigilance des résidentes, qui ont soupçonné le fromage en portion qui leur a été servi au repas du soir d’être périmé.
Choses qui furent confirmées par les mêmes résidentes après » vérification de la date de péremption inscrite sur les boites de fromage » déclarent-elles. Une récidive qui a fait réagir les étudiantes qui n’ont pas hésité une seconde, à sortir dans la rue pour dénoncer cet état de fait. » Directeur Berra, oulach smah oulach « , » poulet périmé résidentes intoxiquées » et autant d’autres slogans que les résidentes venues assister en masse à la grande marche, n’ont pas cessé de crier à tue -tête. Ceci tout en brandissant des banderoles sur lesquelles ont pouvait lire : » Résidentes en danger « , » Arrêtez de nous empoisonner « , » Directeur dégage « , » Sécurité « …
Des slogans qui résument, à eux seuls, la situation qu’endure les résidentes de la cité universitaire de M’douha. Ce sont près de cinq cent jeunes résidentes de la même cité universitaire qui ont été transférées, depuis lundi, en urgence vers les différents centres hospitaliers de la ville des Genêts. Ceci c’est passé suite à une intoxication survenue après le prise le même jour (Lundi dernier) d’un aliment soupçonné être à l’origine de l’empoisonnement. Le poulet, consommé au repas de midi a engendré parmi les résidentes douleurs gastriques, vomissement et diarrhées.
Chose qui a nécessité leurs admissions aux urgences médicales du CHU Nedir Mohammed. Apostrophées lors de la marche organisée hier, est qui avait pour fin d’itinéraire le siège de la wilaya, les étudiantes affirment que » les mêmes jeunes fille qui ont été intoxiquées n’ont pas pu joindre les centres hospitalier sur le coup, par absence de moyens pour les transférer » à savoir une ambulance que les jeunes résidentes disent réclamer » à notre directeur depuis longtemps sans succès « . Pour le transfert des malades, il aurait fallut attendre l’intervention des ambulances de la Protection civile appelés à la rescousse pour L’évacuation des étudiantes victimes. Après coup, cette résidence universitaire qui regroupe plus de quatre mille jeunes filles, a vécu une panique sans précédent. Certaine ont même préféré rentrer chez elles pour éviter la contamination. Des slogans hostiles, qui pointent du doigt le directeur de la même cité ont été proférés dans la foulée de la part des mêmes étudiantes qui avaient, apparemment, ras- le- bol. Il faut dire que cette affaire de denrées alimentaires périmées et d’intoxication n’est que la goutte d’eau qui a fait debordé le vase. En effet, les jeunes résidentes, à travers leur comité ont tenu à dénoncer, pour la même occasion, les conditions dans lesquelles elles vivent. D’après une représentante du comité de jeunes filles de M’douha, l’insécurité règne dans l’enceinte de cette résidence universitaire. Les agents de sécurité » ne font pas leur travail à juste titre. On a beau nous plaindre au directeur, rien n est fait pour y remédier » ajoute-elle. Cette dernière nous déclare aussi que » plusieurs étrangers ont été signalés par les résidentes sans que personne ne daigne bouger le petit doigt pour cesser ces intrusions « . Elle ajoute aussi que la cité enregistre une insalubrité qui met en danger quotidiennement les résidentes, car » les poubelles, les déchets et détritus ornent notre quotidien au niveau de la cité qui n’a de cité universitaire que le nom » dit-elle. Il y a lieu de signaler que le parcours choisi pour la marche d’hier, n’a pas été fortuit. De la résidence universitaire de M’douha vers le siège de la wilaya, en passant notamment par la rue Ait Mouloud, et Houari Boumediene. Les jeunes filles ont insisté pour voir le wali de Tizi-ouzou en personne. Ce dernier, en l’occurrence M. Bouazghi, a reçu, en début d’après midi, une délégation composée de représentantes du comité des résidentes de la cité universitaire de M’douha. Ces dernières lui ont exposé la situation et ont pu ainsi transmettre leurs doléances. Notons par ailleurs, qu’en guise de soutien, l’ensemble des instituts de l’université Mouloud Mammeri a été paralysé durant la journée d’hier, suite à une grève observée par les étudiants.
Tassadit Ch.

