Le nouvel album de la chanteuse Louiza est en vente depuis deux semaines chez les disquaires. Un produit exaltant qui confirme, si besoin est, tout le bien que, néophytes et initiés réunis, pensent de ce troubadour de la chanson kabyle. Comment, en effet, peut-il en être autrement quand l’artiste met tout son cœur à l’ouvrage pour donner corps à des chansons toutes aussi exaltantes les unes que les autres. L’album renferme huit chansons, dont La jeunesse, qui met en équation les tourments de cette frange de la population et qui ne songe qu’à …mettre les bouts, quitte à s’offrir en pâture aux prédateurs pélagiques. Lamquamath, un hymne à la femme algérienne, avec un clin d’œil particulier à certaines figures de proue comme Hassiba ben bouali, Taos Amrouche et Kahina, Allo la Kabylie, Awi yi, Adounithiw, Ighadhiyi, sont parmi les autres chansons de l’album. Par devoir de mémoire, Louiza n’a pas omis de rendre un hommage appuyé à deux monstres sacrés de la chanson kabyle : Slimane Azem et Matoub Lounès. Les âmes des deux poètes s’en sont trouvées ressuscitées. Les chansons mettent en épingle toute la maestria et la verve poétique dont la chanteuse a le secret. Les mélomanes ne manqueront sans doute pas de s’extasier à l’écoute de ces œuvres de derrière les fagots, qui fleurent bon les airs du terroir. A savourer sans modération.
N. Maouche