Des centaines de médecins résidents ont tenu hier -matin, un sit-in national de » deuil « , devant le siège du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière
Vêtus de blouses blanches et brassards noirs aux bras, les médecins résidents ont été nombreux hier, à se rassembler devant le ministère de tutelle pour dénoncer une nouvelle fois » l’entêtement du ministère à prendre en charge leurs revendications « .
» Les médecins résidents ont porté des brassards noirs aux bras pour exprimer notre profonde tristesse vis-à-vis de l’entêtement de la tutelle à maintenir l’obligation du service civil qui a prouvé son échec « , fulmine le Dr. Merouane Sid Ali, membre du comité national des médecins résidents algériens (CAMRA).
En outre, et s’agissant de l’installation de la commission de sages qui a eu lieu lundi dernier, notre interlocuteur dira que le représentants de l’APN, du Sénat, et du Conseil national et social et ceux du ministère de la Santé ayant pris part à ladite commission, disent la même chose. Ils nous ont signifié qu’ils ne peuvent pas abroger le service civil , a déploré le Dr Sid Ali. Il enchaîne : » ces derniers ne veulent nullement améliorer le système de la santé algérienne « .
LeDr Merouane Sid Ali n’a pas omis de dire par ailleurs que » la commission de sages n’était qu’une mise en scène « . La preuve : le Dr. Merouane Sid Ali a exprimé son étonnement quant à la déclaration du ministre de tutelle faite au journal télévisé du 20h, dans laquelle il a affirmé que » la commission de sages a jugé pour l’abrogation du service civil alors qu’elle n’a pas été encore clôturé « .
Les représentants ayant pris part à cette commission ont proposé au neuf délégués des médecins résidents présents à cette rencontre le maintien de l’abrogation du service civil tout en mettant en place des mesures incitatives. » C’est une contradiction », a regretté la même source. Celui-ci a par la suite indiqué qu’une réunion regroupera les délégués qui représentent les médecins résidents ce week-end, pour décider de maintenir leur revendication principale relative à l’abrogation du service civil, ou d’accepter la proposition du ministère de la Santé celle liée au maintien de l’obligation du service civil, tout en mettant en place des mesures incitatives.
Les médecins résidents exigent » la revalorisation de la prime de garde, la révision de leur statut, étant donné que l’actuelle mouture est opaque et ne répond pas à leurs attentes, ainsi que la mise en place d’un plan de carrière, un salaire digne et l’ouverture de postes budgétaires « .
A rappeler que les médecins résidents revendiquent également » l’abrogation du service civil obligatoire auquel ils sont soumis durant une période allant de un à quatre ans, ainsi que la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus « .
Lemya Ouchenir