Un feuilleton qui risque d’encore durer !

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La liste des citoyens d’El Kseur s’opposant à l’installation d’une centrale d’enrobage de goudron à l’entrée est de leur ville, ne cesse de s’allonger chaque jour davantage.

En effet, ils étaient quelque 175 à interpeller, à travers une pétition, le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales. Ce chiffre a atteint ces derniers jours 300 signataires en plus de 18 associations locales et 6 exploitations agricoles collectives. Argumentant leur action par les effets néfastes que pourrait engendrer cette station autant sur l’environnement que sur la population, étant donné sa proximité des habitations et de la zone d’activité à forte concentration d’industries agroalimentaires. Les rédacteurs dudit document ne comptent pas lâcher prise avant d’avoir gain de cause. Ceci, d’autant plus que la réunion au siège de l’APC regroupant les plaignants, les autorités locales représentées par le maire, et l’inspecteur de l’environnement, n’a débouché sur rien de nouveau, mis à part les promesses de l’inspecteur de l’environnement de porter les doléances des pétitionnaires aux autorités concernés. Le nouveau PDAU intercommunal récemment approuvé définit clairement cette zone comme étant «urbanisable» et toute construction à vocation industrielle, agricole ou forestière, installation de campings et caravanings, carrières, dépôt de ferrailles et autre y sont interdits. Les signataires de la pétition estiment que ce projet et un abus flagrant et à contre courant de la réglementation en vigueur dans le domaine de l’urbanisme et de la construction, tout en interpellant les pouvoirs publics. Il faut dire que le silence des services concernés vis-à-vis de ce problème, pourrait facilement se traduire par un manque de considération à l’égard de ces citoyens. Au final, entre les moyens de cette ville qui voient en cette station une opportunité pour la création de postes d’emploi et ceux hostiles à son érection, le fossé ne cesse de s’élargir et par conséquent les autorités concernées sont plus que jamais sollicitées afin de mettre un terme à ce problème qui commence d’ores et déjà à prendre les contours d’un feuilleton égyptien.

Mohamed Haddad

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