Le stade Matico réalisé sur un bassin de rétention d’eau à Ath Illithen

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Triste sort que celui du stade, en matico, réalisé en 2009 à l’intérieur de l’ancien bassin de rétention qui alimentait les turbines de la centrale électrique (à l’arrêt) d’Illitene, lui-même desservit par une galerie de canalisation à partir de l’Aïnser averkkane (source noire).

Bien que réalisé dans les années 1920 par l’administration coloniale, ces deux ouvrages (bassin et galerie), véritables chefs d’œuvres, sont encore intactes, d’où l’arrivée de l’eau dans le bassin à partir du canal souterrain qui reçoit le surplus d’eau de « la source noire » à partir du point de déviation où prend naissance le réseau AEP aménagé depuis une dizaine d’années desservant une partie de la daïra de M’Chedallah. La légèreté avec laquelle a été prise la décision de transformer ce bassin en stade commence, ainsi, à être dévoilée au grand jour par de simples manifestations d’éléments naturels, étant donné que l’excédant de l’eau provenant de la source noire, qui se manifeste à chaque chute de pluie, déborde dans cette galerie en noyant le bassin. Un dilemme insoluble qui s’impose aux concepteurs de ce stade, qui ne peuvent pas condamner la sortie de cette galerie, longue de 03 km et dont la capacité de stockage de l’eau est estimée, selon les dimensions de l’ouvrage, à 18 millions de M3. Cette galerie surplombe, presque à pic le village Ath Illithen. Conserver cette énorme masse d’eau constitue un véritable danger pour le village, la fermer en amont n’est pas sans danger sur l’ouvrage de déviation du réseau AEP et, enfin, la laisser en l’état actuelle équivaudrait à la perte définitive du stade flambant neuf, en plus du risque de débordement du bassin à partir de l’ouverture de sa partie inférieure, créée pour acheminer les matériaux ayant servit a l’aménagement du stade, ce qui n’est, pas aussi, sans danger pour le même village.

Oulaid Soualah

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