La deuxième édition du Festival d’Idhaballen a été clôturée en apothéose à Tizi-Gheniff.
En effet, cet événement a drainé beaucoup de monde durant les trois jours de fête. Dans la matinée de samedi dernier, c’est au niveau du CSP que la cérémonie de clôture a été organisée. Des cadeaux ont été remis aux troupes participantes et des diplômes de remerciements aux exposants de l’artisanat berbère, rappelons-le, qui sont venus même de Bechar. « Nous remercions tous ceux qui ont contribué à cette très belle réussite, notamment les troupes disponibles à chaque événement. Elles sont, d’ailleurs, les meilleures. », a déclaré M. Mohamed Bougaci dans son allocution de clôture. Dans l’après-midi, le stade communal a été un point de chute pour des milliers de personnes venues assister au gala artistique qu’allait donner le groupe Les Abranis. Il n’y avait aucune place. Le terrain était inondé de monde notamment des jeunes, mais aussi les vieux nostalgiques des chansons de ce groupe mythique des années 60-70. C’est toujours Karim Lakhdari, l’animateur infatigable de la chaîne 2, qui a présenté le groupe. Avant de passer à la chanson, un tirage au sort a été initié pour désigner la troupe d’Idhaballen qui allait représenter la chanson folklorique à Relizane au festival de la chanson bédouine. Parmi les sept troupes, à savoir, Imesdurar, Idurar, Djurdjura, Izraraten, Azar, c’est la troupe Laîfa de Frikat ( Draâ El Mizan) qui a été tirée par Karim Abranis, le fondateur du groupe. C’est sous des applaudissements nourris que le nom de cette troupe a été prononcé. Ainsi, le mérite revient à Laîfa et son groupe de participer au festival de Relizane. La place est donnée ensuite à la chanson et à la danse. Karim Abranis, Belaïd et Yuba enflammèrent alors toute la ville, car même ceux qui n’étaient pas au stade suivaient ce concert de leurs balcons, digne de ceux des grands groupes artistiques mondiaux. Linda, Aya vahri, Athizizouits, et bien d’autres chansons inédites ont été chantées et accompagnées par des applaudissements et des danses de jeunes très excités et infatigables. Les gens de Tizi-Gheniff retrouvent la joie après celle de l’an dernier quand le maestro Ali Amrane, pour la même occasion, avait enivré des centaines de personnes. Ce concert donné par les Abranis, avec bien sûr, Karim, en dépit de son âge, est une réussite totale sur tous les plans notamment organisationnel. Les Tizi Gheniffois, très bien servis par Karim et son groupe, souhaitent que leur ville voie d’autres rendez-vous du genre. « Notre jeunesse est merveilleuse. Il faudrait seulement savoir canaliser son énergie. De tels rendez-vous sont à multiplier afin que tous les fléaux sociaux soient bannis de notre société. Je remercie tous ceux qui ont pensé à organiser un tel événement dans notre ville sans oublier le groupe Les Abranis », nous a dit à la fin du gala un organisateur. Il faut dire qu’à chaque chanson, les jeunes en demandent encore. « C’est vraiment la fête ici. Pourquoi, on n’organise pas tant de fêtes? C’est pour la première fois que j’écoute Les Abranis, mais à partir d’aujourd’hui, je serai leur fan à jamais », nous a lancé un jeune exténué d’avoir dansé toute la soirée. C’est donc dans cette ambiance festive qu’a pris fin ce festival, en attendant sa troisième édition programmée pour la même période, en mai 2012.
Amar Ouramdane