La maison de jeunes de Boghni, avec la collaboration du CFPA, a organisé une journée d’information et de sensibilisation sur les dangers du tabagisme, et ce, à l’occasion de la journée mondiale antitabac correspondant à la dernière journée du mois de mai de chaque année. L’essentiel de cette journée a été consacré à une conférence animée par un médecin urgentiste de l’EPSP de Boghni, en plus de la participation de l’association d’aide et d’assistance médicales Tujya, à travers des tests effectués sur 12 participants, tous des fumeurs, afin de déterminer leur dépendance de la cigarette. Ainsi, par une simple démonstration dans la salle des conférences du CFPA, la moitié des personnes testées se sont avérées des accros du tabac. Quant au conférencier, le docteur Khadir Djafar, il a présenté un long exposé sur le thème, appuyé de statistiques sur les cas de maladies induites par la consommation du tabac, à savoir les différents cancers, les maladies respiratoires et l’hypertension, entre autres. En tout, plus de 50 maladies à l’origine de décès prématurés, ont été classées comme celles causées par le tabagisme. Les chiffres annoncés par l’organisation mondiale de la santé illustrent bien ce constat alarmant, d’autant plus que si à l’avenir rien n’est fait pour prévenir contre la consommation régulière ou occasionnelle du tabac, le nombre de décès pourrait augmenter, plus particulièrement dans les pays où les prises en charge médicales sont insuffisantes. Dans notre pays, le problème du tabagisme, selon les intervenants à la journée de sensibilisation de la maison de jeunes, n’est pas suffisamment pris au sérieux, puisque en terme de lutte contre sa consommation, l’arsenal juridique n’a pas changé au même titre que les mesures dissuasives pour interdire de fumer dans les lieux publics. Enfin, sur un autre registre, sur le plan commercial, la vente des différents genres de tabac a connu une nette évolution, au moment où d’autres pays essayent de réduire au maximum la vente du tabac en introduisant de nouvelles taxes.
M. Haddadi