Le silence catholique des partis politiques

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Si l’arrêté ordonnant la fermeture définitive des églises protestantes existant sur le territoire de la wilaya de Béjaïa, signé le 8 mai courant, par le wali M. Hamou Ahmed Touhami, a suscité l’indignation de la ligue des droits de l’Homme (aile Bouchachi), bureau de Béjaïa, qui a dénoncé par le biais de son président Natouri Karim dans les colonnes de La Dépêche De Kabylie « cette grave atteinte à la liberté du culte » pourtant « garantie par la constitution », aucune formation politique n’a jugé utile de réagir officiellement à cet « acharnement contre les églises protestantes d’Algérie », tel que mentionné dans le communiqué de l’église protestante d’Algérie, rendu public le 22 mai dernier, par ladite association cultuelle. Si le mutisme des partis politiques s’inscrivant dans la mouvance islamiste est compréhensible, ainsi que ceux de l’alliance présidentielle, ce qui est par contre assourdissant c’est le silence radio affiché par des partis politiques se proclamant de l’opposition démocratique. Alors que la constitution est bafouée dans ses lois garantissant la liberté du culte par un arrêté du wali de Béjaïa ordonnant la fermeture des sept églises protestantes se trouvant à Béjaïa et l’utilisation de la force publique, s’il le faut, pour l’application de cet arrêté; ces formations politiques tardent toujours à réagir !

Boualem Slimani

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