Les citoyens de Raffour ferment l’antenne administrative

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L’exiguïté et les faibles prestations de cette antenne administrative dépendant de l’APC de M’Chedallah, ont été dénoncées par les citoyens de cette localité.

Depuis la semaine dernière, la réduction de l’effectif (deux sur les trois agents qui constituaient le personnel de ce service) a été la goutte qui a fait déborder le vase, car de ce fait un seul agent doit faire face à une population estimée à 13 000 âmes. La réaction ne s’est pas faite attendre, et dés que l’information, ce mercredi, du départ des deux agents, recrutés dans le cadre du filet social, a circulé de nombreux citoyens se sont dirigés vers l’antenne administrative pour la fermer carrément, en guise de protestation. Ce qui a eu pour effet de faire revenir immédiatement à leurs postes les 02 employés mutés. Lors de notre passage, les trois agents étaient de nouveau en poste, l’antenne a repris normalement du service, ce qui n’empêcha pas la petite salle, scindée en deux par un comptoir en guise de guichets, d’être pleine d’une foule compacte et mixte, au même titre que le petit couloir où il fallait jouer des épaules pour franchir les quelques mètres. Le 3eme agent, étant le responsable, nous apprendra que ce sont plus de 20 différents documents qui y sont délivrés quotidiennement, soit tout ceux délivrés sur présentation du livret de famille, en plus de l’opération de légalisation. Cette antenne, étant située à proximité de la RN 26 (M’Chedallah-Bejaia), notre interlocuteur nous apprendra qu’en plus de la population de Raffour, de nombreux usagers de cette route sollicitent ses services quotidiennement. Le préposé souligne, également, que ce faible effectif éprouve beaucoup de difficultés pour satisfaire les centaines de citoyens qui défilent quotidiennement devant les 03 guichets. D’où les fréquents accrochages entre citoyens, en raison des longues files d’attente et l’anarchie qui en découle. L’autre contrainte dont se plaignent les agents est le manque d’équipements et de mobilier de bureau, qui se répercute négativement sur les prestations de service et, par ricochet, sur l’humeur et le comportement des citoyens. « Travailler 08h par jour, dans ces conditions, est loin d’être facile », avoua le responsable dont le visage était peint de lassitude et de surmenage, au même titre que ses deux collègues rémunérées dans le chapitre du filet social apprend-on.

Oulaid Soualah

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