«Le dernier mot revient au public»

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Contacté hier, Mourad Guerbas parle dans ce bref entretien qu’il nous a accordé de son nouvel album de ses projets pour les quelques mois à venir.

Votre nouvel album sortira demain (aujourd’hui NDLR). Peut-on avoir une idée sur le contenu du produit ?

Mon nouvel album édité chez Izem Pro est composé de 12 titres repris dans le même style que mes précédents albums, le genre folklorique notamment. J’ai traité des thèmes divers. Tenez par exemple, Ansawal I lhaq est une chanson que j’ai consacrée aux souffrances de la société et les différents problèmes qu’on rencontre quotidiennement, je citerai les encombrements qui deviennent monnaie courante sur nos routes. J’ai repris aussi le sujet relatif à l’exil (lghorva). A travers la chanson Awid Afussim, j’ai décris une tradition de la célébration des fêtes de mariage chez nous. Il y a également Taqvaylith dont la musique fait partie du répertoire de H’Nifa, que je dédie à nos anciens chanteurs tels H’Nifa elle-même, Slimane Azem, El Hasnaoui, Matoub. C’est une sorte d’hommage que je voulais rendre à ces derniers pour tout ce qu’ils ont donné pour la chanson kabyle. Je dois dire que je reste très attaché à ces chanteurs et à la chanson ancienne d’une manière générale.

C’est pour ça que vous utilisez donc, dans vos différentes chansons, le chant traditionnel ?

Exactement. Comme je l’ai dit, je suis très attaché à ce genre musical. Je vous apprendrai également que je reste très attaché avec tout ce qui a un lien avec Tamurt, les villages et les villageois et tout ce qui est traditionnel. D’ailleurs, j’habite toujours dans ma région natale à Larbaâ Nath Irathen et plus exactement à Tamazirt où je gère aussi un magasin avec mes frères.

Sera-t-il le cas dans votre nouvel album ?

Oui. Dans la chanson Awid Afussim, j’ai fait appel à Tivugharin pour illustrer la cérémonie des fêtes chez nous.

En fait, ne craignez-vous pas pour votre album dont la sortie coïncide avec celle des produits de Takfarinas et de Allaoua ?

Non, pas du tout. Car je crois que chaque artiste a son public et ses fans. Celui qui aime Allaoua achètera le produit de Allaoua, idem pour Takfarinas et moi-même. Moi je ne fais pas de ces calculs. Le sort a voulu que mon album soit ficelé à cette période, je ne peux donc que le faire sortir. Je n’ai pas choisi la période. Et puis, j’ai l’habitude d’éditer mes albums en cette même période. Tenez, l’année passée par exemple tout le monde m’a conseillé de ne pas éditer mon album durant la coupe du monde ; je n’ai pas écouté ces conseils et mon album a enregistré un succès, Dieu merci. Je suis convaincu de mon travail et de ce que je fais. Comme le disent les joueurs de foot, je n’ai pas peur de la concurrence.

Confiant donc ?

Oui, car je suis sûr de mon travail. Certes, le dernier mot revient au public qui jugera la qualité du produit. Mais d’ores et déjà je peux vous dire que j’ai la conscience tranquille parce que je me suis investi, afin de réaliser un bon travail.

Revenons à vos projets…

Dans ce registre, je vous annonce un clip que je réaliserai pour l’une des chansons composant mon nouvel album, Oussan-Nni. Pour la prochaine rentrée, je me produirai au cabaret de Paris, notamment. Entre-temps, il y a déjà l’été qui arrive, j’aurais sans doute à animer des fêtes, ainsi que durant le mois de carême avec le programme spécial élaboré chaque année par la maison de la culture de Tizi-Ouzou.

On vous laisse conclure

Je profiterai de cette occasion que m’offre votre journal afin de passer un grand bonjour à tous mes fans que j’espère ne pas décevoir. J’allais l’oublier, mais je dois annoncer que ce nouvel album sortira en France à partir de demain chez Akfadou production.

Propos recueillis par M.O.B.

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