Les jeunes de Lakrarib s’ennuient à mourir, ils ne disposent même pas d’un café. L’aire de jeu accueillant les rencontres de foot tarde à ouvrir ses portes. La déception de la tranche de la population âgée de 18 et 40 ans a été plus grande en observant, jeudi 26 Mars dés 7 heures du matin, des camions chargés de terre prendre le chemin du stade. Le point relatif à la réhabilitation du stade a été inclus dans la liste de revendications remises aux autorités lors de la descente vers l’APC de Aomar organisée par les villageois. En moins d’une demi-heure, la nouvelle concernant les jets de terre au stade est parvenue à l’arrêt de Aomar barrière desservant Lakrarib. Un voyageur, habitant à proximité du chantier de construction d’un casernement par la garde communale, affirme : «C’est de ce site qu’on charge la terre ». Celui-ci ne se limite pas seulement de donner cette précision, il croit qu’il est de son devoir de fournir de plus amples informations en poursuivant : «On prépare le mur de clôture à cet endroit ». L’hiver passé la population avait crié de joie en voyant un engin Case s’adonner à la tache de terrassement sur la couche superficielle. Mais, bien avant cela de quelques mois, un entrepreneur aurait mis sens dessus dessous toute l’aire de jeu, puis se serait rétracté. La permission de décharger la terre dans le stade est interprétée, par la population de Lakrarib, pour un renvoi aux calendes grecques du projet de réhabilitation de l’infrastructure sportive.
A. C.
