Une association au chevet des jeunes

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Présente pratiquement sur l’ensemble du territoire de la wilaya de Béjaïa à travers ses délégués et militants activant dans les 19 daïras et 52 communes, l’association Jeunesse Algérienne d’Avant-garde de lutte contre les Fléaux Sociaux se fixe comme objectif principal «de lutter contre les fléaux sociaux qui entachent notre wilaya». Interrogé par nos soins sur la raison d’être de cette association, le président de JAAGLFS, en l’occurrence M. Wahab Mohamed, un retraité de l’éducation, dit «vouloir combattre les fléaux sociaux qui s’accumulent dans notre wilaya». A l’issue de cette réunion de travail, un plan d’action qui se décline sur trois grands axes a été élaboré par les membres du bureau de ladite association dont la composante renferme des hommes et femmes de droit (avocats), de la médecine, de l’éducation et de la culture. La première action qui sera lancée par cette association qui se dit «apolitique» consiste, selon son président M. Mohamed, à l’organisation, aux chefs-lieux des daïras, des rencontres avec les jeunes pour débattre sur plusieurs fléaux qui rongent notre société tels que la corruption, le suicide, la prostitution, la bureaucratie, l’alcool, la violence, la hogra, la drogue, la pédophilie, le crime, l’abus d’autorité et autres encore. Ces rencontres, précise notre interlocuteur, seront animées par des psychologues de cette association, en présence de la Radio Soummam et de la presse quotidienne. Afin de briser d’éventuels tabous, les jeunes seront invités à s’exprimer librement sur les thèmes à débattre.

Aussi, l’association JAAGLFS projette de lancer, en collaboration avec la direction de l’éducation, des caravanes de sensibilisation à travers les CEM et Lycées de la wilaya. Les organisateurs cibleront, premièrement, les établissements «chauds».

Les sujets choisis concernent le tabac, la drogue et la prostitution. Des fléaux qui, malheureusement, tendent à prendre de l’ampleur dans nos établissements scolaires. En outre, cette association créée en 2010, compte lancer des activités dans les maisons d’arrêts en faveur des prisonniers. Pour se faire, des visites seront effectuées dans les trois prisons de la wilaya (Kherrata, Akbou et Béjaïa ville). Le but de cette action est «de préparer le terrain au détenu sortant pour un (bon) accueil auprès de sa famille».

Aussi, les membres de cette association s’engagent à suivre ces personnes même en dehors de la prison, une fois la peine purgée, pour assurer leur intégration dans la vie sociale. Cela se fera, indique-t-on, en collaboration avec le juge d’applications des peines. La finalité est aussi d’aider ces personnes à ne pas rechuter. «Une fois sortis, nous souhaitons qu’ils ne retourneront jamais en prison», dira le président de ladite association qui mobilisera pour concrétiser ce projet, neuf psychologues (7 femmes et 2 hommes).

Dans le même sillage, il est à signaler qu’une visite de prise de contact avec les prisonniers a été déjà effectuée par ces psychologues, à la maison d’arrêt de Béjaïa, lors de la dernière fête du Mouloud. Conscients de la difficulté des tâches qu’ils se sont assignées, le président de

JAAGLFS dira à ses «compagnons dans le combat», «qu’il faut bien nous armer de sagesse avant de rencontrer ces jeunes», tout en précisant, au passage, que son association «ne veut pas doubler le wali, mais travailler avec les autorités pour régler les problèmes des jeunes». D’ailleurs, des comptes rendus sur toutes les activités lancées seront transmis au premier responsable de la wilaya.

Boualem Slimani

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