Prolifération inquiétante des dépotoirs sauvages

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La commune d’Ighil Ali fait face à un sérieux problème en rapport avec la collecte et l’enlèvement des ordures ménagères.

Une inadéquation entre les moyens de collecte, somme tout dérisoires, dont dispose la collectivité et l’énormité de la tâche qui s’apparente à un travail de bénédictin, fait que la municipalité est dans l’incapacité d’assurer convenablement cette mission de service public. L’équation devient franchement insoluble dans cette circonscription déshéritée, qui a déjà fort à faire avec la topographie accidentée de son relief et l’éloignement de ses 15 villages dispersés sur un vaste massif montagneux. «Avec un parc roulant réduit à un camion K66, un camion à benne tasseuse et une benne tractable acquise en 2010, et un personnel de 18 éboueurs, nous n’arrivons à toucher qu’une partie de la commune», souligne le maire, M. Bouhadi. «La collecte se fait à raison d’une rotation par jour pour le chef-lieu communal, une fois par semaine pour les villages Takorabt et Ath Saci et seulement une à deux fois par mois pour le village Ath Serradj», déplore l’édile. Dans tous les autres villages et hameaux non desservis par les navettes de collecte, les habitants n’ont d’autre choix que de se résoudre au pis aller des dépotoirs sauvages. Ces derniers ont fini par avoir raison de tous les espaces. «On procède souvent à des incinérations, ne serait-ce que pour éliminer partiellement les déchets mais cette solution de fortune est loin de régler le problème», souligne Belkacem, un habitant du village Bouni. Le P/APC lui, soulève un autre problème lié à l’entreposage des ordures collectées. Ces dernières ont pour point de chute le lit de l’Oued Sahel. Cependant, les riverains, fortement incommodés par les fumées s’échappant continuellement de la décharge, n’ont pas tardé à ruer dans les brancards et à exprimer leur farouche opposition quant au site d’implantation de cette décharge. «Le problème prend des proportions inquiétantes car Oued Sahel est le réceptacle des immondices de plusieurs communes situées des deux cotés du cours d’eau», avertit le maire d’Ighil Ali.

N. Maouche

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