Pour que la mémoire et le passé de l’Algérie ne s’effacent pas, et sous le slogan «La sauvegarde du patrimoine est le devoir de toute la société», la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou comme a l’habitude d’être au rendez vous chaque année, a pris l’initiative de célébrer durant deux jours, à la maison de la culture Mouloud Mammeri, le mois du patrimoine. Par cette initiative qui semble fort louable, les responsables de cet établissement visent à travers cet événement, la sensibilisation des citoyens à la prise de conscience du respect et de la sauvegarde du potentiel culturel et les importantes richesses que recèle la région de Kabylie en particulier. A cet effet, un programme riche et varié a été tracé. Au menu, plusieurs expositions, projections de films documentaires ainsi que de nombreuses conférences sur différents thèmes inhérents à l’histoire et au patrimoine de la région. Pour rappel, cette célébration est organisée avec la participation de quatre wilayas du centre (Tizi-Ouzou, Boumerdes, Bouira et Béjaïa), ainsi que l’école des beaux arts d’Azazga. Ces dernières ont toutes marqué leur présence à l’occasion, par l’exposition de photos et tableaux présentant les richesses culturelles, les sites archéologiques caractérisant chacune de ces régions, dont les sites restaurés, en projet pour la restauration ainsi que ceux qui sont classés. Les visiteurs ont également pu découvrir l’exposition de photos de certaines découvertes archéologiques. La direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou a, pour sa part, exposé nombre de données historiques sur la région de Kabylie, avec notamment un aperçu sur la préhistoire, l’ère des Phéniciens, des Romains, des Byzantins, de la période médiévale des Turcs et des Français. L’exposition présente également les différents Bordjs de la région qui sont un potentiel archéologique d’une grande importance, à bien maintenir et sauvegarder tels que Bordj Sébaou et le Bordj turc de Boghni, les pressoirs taillés dans le roc comme Bougouda à Yakouren, «Tablat ou Roumi» et «El Kalaâ» Tigzirt, entre autres vestiges. Ceci, en plus d’expositions sur les richesses artisanales : poterie, bijouterie, tissage et vannerie. Une place de choix a également été consacrée aux arts avec l’architecture, la sculpture, la peinture, le chant et la danse, la littérature et aussi le costume traditionnel. Il est à noter que la région de Kabylie, à l’instar des autres régions de l’Algérie, compte un important nombre de richesses culturelles et sites archéologiques marquant les différentes époques de l’histoire. La prise en considération et la protection de toutes ces richesses impliquent toute la société.
R. S.
