En plus de la diatribe des membres de l’APW, les présentateurs du projet ont eu à essuyer les remontrances d’Ahmed Hamou Touhami qui n’est pas allé par le dos de la cuillère pour mettre en exergue le manque d’attention du directeur général de l’ANDT qui, estime le wali de Béjaïa, aurait dû se déplacer lui-même pour exposer cet important projet
« La zone d’expansion touristique d’Agrioun de Souk El Tenine est un projet très important pour notre wilaya et nous tenons à sa concrétisation. L’agence nationale de développement du tourisme (ANDT) a retardé la wilaya de Béjaïa dans sa réalisation. C’est ainsi qu’il est demandé à ses services de présenter dans moins d’un trimestre, une autre étude dans laquelle tiendra compte des soucis, propositions et recommandations qui leur seront transmis par le biais d’une résolution qu’adoptera l’Assemblée populaire de wilaya « .
C’est ainsi que Ferhat Hamid, P/APW a conclu son intervention et synthétisé les différentes interventions, opposées dans leur majorité à l’étude présentée par les services du tourisme, des membres de l’APW lors de la session extraordinaire tenue dans la matinée du mardi relative à l’étude du plan d’aménagement de la zone d’expansion touristique (ZET) d’Agrioun sise dans la commune de Souk El Tenine laquelle fait partie, avec celle d’Aokas dont l’étude est en cours, des onze retenues pour la wilaya de Béjaïa. Lors de la présentation du projet par le représentant de l’ANDT, il est fait état de prévision de réalisation d’une ZET sur un terrain de 32 hectares dont une superficie de 21,67 hectares aménageables portant sur l’implantation d’un hôtel de 4 étoiles, d’un restaurant, de centres commerciaux balnéaires, d’artisanat traditionnel et de loisirs et hébergement ainsi que d’édifices de logements hauts de gamme et de moyen standing.
Les postes de travail induits par ce projet lequel totalisera 1140 lits, soit 53 lits par hectare respectant les normes imposées par l’Office international du tourisme qui sont d’un maximum d’une soixantaine de lits par hectare, sont de l’ordre de 694 emplois directs, chiffre qui est en deçà des attentes des élus locaux qui ont manifesté leur désapprobation dès le départ.
D’ailleurs le travail fait par le bureau d’études espagnol désigné à cet effet a été remis en cause par les membres de l’APW qui rejettent cette formule de village touristique en préférant l’implantation de chaînes hôtelières comme le proposera l’un des intervenants. La commission de l’APW chargée du tourisme a présenté suite à de multiples rencontres avec les élus communaux et la société civile, tenues plus d’un mois durant, un rapport dans lequel elle conclut qu’eu égard aux multiples observations relevées et compte tenu des recommandations émises, elle ne peut approuver cette étude pour l’instant et qu’elle exige la levée de toutes les réserves.
C’est un véritable débat fructueux dans son ensemble qui s’est installé et les remarques et réserves des élus n’ont pas trouvé de réponses convaincantes de la part des représentants des services du tourisme.
En plus de la diatribe des membres de l’APW, les présentateurs du projet ont eu à essuyer les remontrances d’Ahmed Hamou Touhami, wali de la wilaya de Béjaïa qui n’est pas allé par le dos de la cuillère pour mettre en exergue le manque d’attention du directeur général de l’ANDT qui aurait du se déplacer lui-même pour exposer cet important projet. Le wali dira aussi qu’il a fallu le coup de gueule du ministre du Tourisme lors de sa récente visite dans la wilaya de Béjaïa pour que cette agence transmette le dossier à l’APW pour son inscription à l’ordre du jour de cette session.
Le deuxième point de l’ordre du jour de cette session est la présentation par le DPAT du compte rendu des travaux du comité d’arbitrage national. C’est ainsi que les présents ont été informés que pour l’exercice 2012, il y a eu 177 projets proposés pour une enveloppe globale de plus de 52 milliards de dinars dont 4 milliards pour les plans communaux de développement (PCD). En outre, 48 projets des programmes antérieurs ont été proposés à la réévaluation. Dans les divers, le wali informera l’assistance que l’université de Béjaïa vient de bénéficier d’un total de 12000 places pédagogiques et de 6000 lits.
Par ailleurs, il rajoutera que concernant les directions de l’exécutif restées sans responsables, celle de l’environnement verra l’actuel directeur en poste à Mascara la rejoindre tandis que celle du Tourisme échoira à celui de Boumerdes très prochainement. Les actuels intérimaires des directions de l’Urbanisme et de la construction et des Travaux publics ont été proposés à la confirmation.
A. Gana