L’été est là et la sempiternelle question relative au choix du lieu indiqué pour passer les vacances revient chaque année, hanter les esprits, notamment avec les nouvelles donnes, au plan politique, que connaîtront certains pays voisins, jusque-là connus pour être la plaque tournante et lieu de prédilection des touristes Algériens, tournés en l’absence de structures d’accueil qui répondent à ses exigences, la médiocrité des prestations ainsi que le prix de revient des séjours, se rabattent sur d’autres destinations, devenues, durant les dernières années, marchés potentiels pour le touriste Algérien.
En effet, le rush sur certains produits touristiques s’accroît durant la saison estivale où le balnéaire se taille la part du lion de l’activité touristique. Il faut dire que les autres segments, à l’instar du tourisme écologique, le tourisme de gîte, le tourisme de montagne ou encore le tourisme de plein air (camping) reste les parents pauvres de l’industrie touristique chez-nous. Aujourd’hui, la relance de l’activité touristique renvoie au développement de ces produits pour se détacher des options classiques qui caractérisent le tourisme national. Il faut dire qu’actuellement de nouvelles initiatives sont relevées pour booster certains créneaux notamment le tourisme de montagne, avec la naissance d’associations qui œuvrent dans ce sens, à travers la sensibilisation des familles au niveau des villages pour l’ouverture de maisons et de pièces d’hôtes pour accueillir les touristes nationaux et étrangers, afin de remédier au déficit en structures hôtelières, voire l’élaboration d’un inventaire des maisons à restaurer pour servir de lieu de détente et de vacances. En fait, si, au sud, ce type de tourisme n’est pas étranger aux familles, car bon nombre de wilayas du sud ,en particulier à Ghardaïa et Tamanrasset l’applique, ce n’est pas le cas au nord, à l’est et à l’ouest, pourtant des localités, à l’état encore brut,qui méritent d’être découvertes et boostées, pour leur faire jouer un rôle prépondérant dans la promotion de la destination Algérie. Cette option, à vrai dire, est appelée désormais pour contribuer à la mise sur rail du tourisme national, délaissé par le demandeur, d’où l’élaboration d’un avant- projet de texte de loi par la tutelle pour réglementer le segment relatif aux maisons d’hôtes qui restent un support incontestable pour répandre le patrimoine culturel, en termes de gastronomie, d’artisanat et de valeurs ancestrales, dans sa diversité. La mouture de ce document est actuellement, en cours de préparation, avant d’être présentée, pour adoption, au gouvernement.
Aujourd’hui, le renforcement de l’arsenal juridique du secteur du tourisme, à travers l’encouragement de « petits investissements », se veut un instrument pour remédier à l’épineux problème de déficit en lits qui freine, on ne peut mieux, la mise en route du secteur du tourisme.
H. N.