Le périmètre urbain de la ville de M’Chedallah qui fait office de chef-lieu de la commune et de daïra se clochardise à vue d’œil et le terme n’est pas assez fort pour décrire l’inqualifiable décor qu’offrent les trottoirs qui ressemblent à un champ de bataille, cela au moment où sur l’ensemble des grands centres urbains à travers la wilaya, des travaux d’aménagements sont en voie de finition.
A M’Chedallah, les travaux sont fort discutables en parallèle à d’autres opérations du même genre sur une partie de Raffour. M’Chedallah sur ce volet d’amélioration du cadre urbain est toujours à son état primitif des années 1970, sachant que même la pose de pavés sur quelques unes des rues commence déjà à montrer des signes apparents de dégradation (décollés) au point où, circuler sur les trottoirs pour un piéton notamment les personnes âgées, est un exercice qui comporte des risques de chutes avec tout les trous, nids de poule ajoutés au niveau de ces trottoirs en dents de scie et de pavés qui se sont redressés dans une position verticale, constituant de véritables obstacles sur lesquels butent les piétons.
Jusqu’aux arbres de l’espèce des mimosas plantés le long des trottoirs qui n’ont pas été taillés depuis longtemps. Ceux-ci sont devenus à leur tour des obstacles avec leurs branches basses presque à raz du sol. Il faut soit les contourner ou bien se plier en deux pour passer en dessous. Cet état de fait est aggravé par de nombreux auto constructeurs et projets étatiques en cours de réalisation qui obstruent le passage en plusieurs endroits par des tas de matériaux de construction déposés anarchiquement et n’importe comment sur les trottoirs. Le reste des tronçons étant en majorité squattés par des commerçants. Le tout couronné par des fuites d’eau, des avaloirs bouchés, des avaries sur le réseau d’assainissement aux alentours immédiats de la ville. Le seul embellissement qui crève les yeux sont les alignements et monticules d’immondices qui empestent l’air et qui attirent les meutes de chiens errants menaçants et agressifs, qui donnent des cauchemars aux riverains.
Flâner à travers les rues de la ville de M’Chedallah est loin d’être récréatif. Ça demande les mêmes efforts et concentration que ceux que nécessite une promenade en rase compagne, il faut regarder où mettre les pieds. Certes, tous les grands centres urbains à travers la daïra ne sont pas logés à meilleure enseigne, il y en a même pire. Mais pour cette ville, avec sont double statut de chef-lieu de commune mère de surcroît et chef-lieu de daïra, jouant un rôle de vitrine de par son statut pour toute la région, le décor est loin de faire honneur aux gestionnaires locaux. Des responsables qui usent de la politique du «faux prestige» en veillant à donner un visage présentable à l’esplanade de la mairie, destination de tout visiteur officiel. De plus cette placette située au centre-ville est très prisée pour les meetings ou autres rassemblements populaires, jusqu’aux mouvements de débrayages qui souvent prennent naissance en ce lieu.
Oulaid Soualah