Les habitants du village Biziou, dans la commune d’Amalou, vivent le calvaire en raison d’une pénurie d’eau potable qui s’inscrit dans la durée.
« Cela dure depuis le début de l’année 2010. Personne n’ignore que l’eau du réseau public, pompée à partir du lit de l’Oued Soummam, n’est pas une référence en matière de qualité mais, depuis l’année dernière, la situation s’est nettement dégradée et le liquide est devenu imbuvable », affirme Yanis, résident à Biziou. Corroborant ce témoignage, d’autres habitants du village parlent d’une qualité « exécrable » de cette eau. « Vous ne pouvez l’utiliser ni pour le bain, ni à des fins de lessive, encore moins en tant que boisson », nous dira un commerçant de Biziou. Selon les responsables de la municipalité d’Amalou, les caractéristiques organoleptiques de cette eau du réseau public ne sont pas celles d’une eau potable.
Et pour preuve « Des analyses physico chimiques, réalisées à plusieurs reprises, ont clairement montré un taux de salinité anormalement élevé », affirme Mr Djamel Azzoug, le maire d’Amalou.
Si pour la plupart des localités d’Amalou, la présence des fontaines publiques permet, un tant soit peu, à la population de se tirer d’affaire, en revanche les habitants de Biziou, un village où il n’y a pas l’ombre d’un point d’eau, sont confrontés à un quotidien des plus difficiles.
« Nous les alimentons régulièrement à l’aide de camions-citernes, mais cela reste insuffisant », avoue Mr Azzoug.
« Ceux qui ont la chance de posséder un véhicule vont chercher l’eau où elle se trouve, ils remontent vers les fontaines publiques situées en amont d’Amalou, ou alors, ils se déplacent à Akbou ou Ighzer Amokrane », souligne un jeune de Biziou. « Pour les autres, ajoute-t-il, ils subissent le diktat des vendeurs d’eau ».
N.Maouche