Une réunion qui a regroupé ces dernières semaines la coordination des villages de la commune d’Amalou et les responsables de la municipalité a débouché sur la remise sur le tapis de l’épineux problème de la décharge publique d’Akbou, dont les habitants du village Biziou réclament, à cor et à cri, la fermeture.
« La coordination des villages a demandé au P/APC de tenir informé de sa démarche le wali de Bgayet, la direction de l’environnement et l’APC d’Akbou et d’ester cette dernière en justice, en référé et de procéder, en cas de non réponse, à la fermeture pure et simple de cette décharge publique », telles sont les principales résolutions qui ont sanctionné cette réunion. Mais avant d’en arriver là les villageois ont « invité le P/APC d’Akbou à s’intéresser au CET intercommunal, projeté à l’ancien village « mines » et demandé au wali de relancer ce projet par voie réglementaire », nous confie le maire d’Amalou, qui a présidé ce conciliabule et qui nous dit soutenir, sans réserve, les requêtes de ses administrés. Et ce n’est pas la première fois que la population d’Amalou, notamment les résidents du village Biziou dont la décharge publique, implantée sur le lit de l’Oued Soummam, est situé à quelques encablures de leurs maisons, sortent de leur réserve. En effet, à plusieurs reprises, durant les années 2010 et 2011, ils ont investi la rue pour y déverser leurs gouailles en procédant à la fermeture du CW 141. « Nous n’avons eu de cesse d’alerter les pouvoirs publics sur les conséquences de la pollution générées par cette décharge, aussi bien sur l’environnement que sur notre santé mais hélas, rien n’a été fait jusqu’à présent », se désole un quadragénaire du village Biziou. «Va-t-il falloir radicaliser notre protestation en recourant à des actions spectaculaires, pour que les responsables concernés daignent enfin réagir ? », s’interroge un autre habitant du village.
N.Maouche