Les dernières pluies accompagnées d’orages et d’une vague de froid est un phénomène qui se renouvelle depuis au moins 05 ans et qui confirme un décalage des saisons bien parti pour s’inscrire dans la durée.
Un phénomène qui bouscule de manière plutôt spectaculaire le calendrier agricole avec des répercutions négative sur certaines récoltes tels que les campagnes de fenaisons et de moissons- battages.
Ces perturbations météorologiques qui s’étalent dans le temps , loin de ressembler aux traditionnels orages dont le plus long ne dure que 02 heures, sont à l’origine d’un processus qui s’enclenche rapidement dans les récoltes. Avec comme résultat des moisissures comme le pourrissement qui touche aussi plusieurs arbres fruitiers en pleine période de floraison tel que l’olivier qui perd ses fruits suite à ces longues et importantes chutes de pluies. Le tout accompagné par des baisses assez sensibles de températures ce qui fait perdre une bonne partie sinon la totalité de la prochaine récolte. La répercution néfaste de l’instabilité du climat est aussi constatée sur la santé publique avec des manifestations effarantes d’épidémies de rhume et de grippe, phénomènes plutôt rares au mois de juin car ces maladies disparaissent généralement à la mi-avril pour ne réapparaître que vers la fin du mois de décembre.
Ce genre d’épidémie s’est aussi manifestée chez le cheptel ovin débarrassé de sa toison sachant que la majorité des éleveurs ont mené à terme l’opération de la tonte de leurs troupeaux. A cet état de fait, s’ajoute un taux assez élevé d’humidité provoqué par l’installation définitive d’un micro -climat et cela, depuis la mise à eau simultanément des barrages Tilesdit de Bechloul et celui de Tichy- Haf d’Akbou qui ont pris en sandwich la région de M’chedallah.
Un changement climatique confirmé par l’apparition d’une brume matinale permanente, ajouté au retard de maturité remarquable des fruits de saison en plus du changement spectaculaire de la couleur du tissu végétal qui a viré du vert clair au vert foncé jusqu’à l’assèchement des herbes sauvages qui survenait avant l’installation de ce micro -climat dès le début juin,ce qui fait que le printemps joue les… prolongations de presque 45 jours; sur ce volet, le mois de juillet à M’chedallah peut être désormais comptabilisé dans la saison printanière.
Même si le tissu végétal et la verdure tirent un grand profit de ce micro -climat dû à l’élévation sensible du taux d’humidité qu’il a ramené dans son sillage, il a aussi provoqué des répercutions négatives sur la santé publique, notamment chez les asthmatiques et les personnes atteintes de maladies respiratoires telles les bronchites et la tuberculose.
Oulaid Soualah